Les fake news diffusés sur le coronavirus, par les médias russes et chinois ont davantage d’audience que certains grands journaux en France. L’information a été donnée dans une étude réalisée par l’Oxford Internet Institute, publiée ce lundi 29 juin 2020. Les contenus générés par les principaux médias turcs, iraniens, chinois et russes étroitement liés aux régimes au pouvoir et contrôlés par l’Etat ont été réalisés pendant trois semaines par l’institut. L’étude a notamment porté sur la chaîne de télévision russe RT, l’agence de presse Sputnik, Chine nouvelle, Radio Chine Internationale (CRI) et sur le réseau de télévision China Global Television Network (CGTN).
20 articles les plus populaires analysés
L’institut a constaté que dans les publications en espagnol, en allemand ou en français, ces médias ont « politisé le coronavirus en critiquant les démocraties occidentales, en faisant l’éloge de leurs pays d’origine et en promouvant des théories du complot sur les origines du virus ». Par ailleurs, le rapport a mesuré la réactivité des internautes, à travers le nombre de fois qu’un utilisateur aime ou partage un article sur Facebook, le retweete ou le commente quand il s’agit de Twitter. Les 20 articles les plus populaires de chaque organe de presse ont été analysés entre le 18 mai et le 5 juin derniers. Le contenu de RT écrit en français obtient une moyenne d’engagement de 528 sur Twitter et Facebook.
« L’essentiel du contenu de ces médias est basé sur des faits »
Pour les articles de Chine nouvelle, l’étude a enregistré un score de 374 contre 105 pour le quotidien français Le Monde. Jonathan Bright, chercheur à Oxford, a indiqué que « l’essentiel du contenu de ces médias est basé sur des faits. Mais, surtout si vous regardez les médias russes, ils ont un objectif qui est de discréditer les pays démocratiques », tout en ajoutant que « la trame subtile du propos général est que la démocratie est sur le point de s’effondrer ».
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