France : des gilets jaunes lancent une offensive contre le préfet de Paris

En novembre dernier, les gilets jaunes célébraient leur premier anniversaire. Un anniversaire pas commun, et qui avait marqué un moment historique. Peut-être la première fois dans l’histoire qu’un mouvement social auto-organisé, non structuré, sans leader, ait pu survivre si longtemps. Un acte 53 donc pour ce 16 Novembre qui, comme depuis le début du mouvement, a été marqué par des échauffourées entre la police parisienne et les militants. Mais ce vendredi, 19 juin 2020, sept mois après cette célébration, des figures du mouvement annonçaient avoir porté plainte contre le Préfet de Police.

Un anniversaire émaillé de violences

Toute la paresse française avait été unanime sur le fait que ce premier anniversaire avait surtout été marqué par des violences et des affrontements manifestants-policiers. Débutée à 7 h, la préfecture de police de Paris annonçait à 14h20, l’annulation pure et simple de la manifestation en raison des violences. « Au vu des exactions et des violences commises, le préfet de Police a demandé l’annulation de la manifestation prévue au départ de la place d’Italie » publiait en substance sur twitter la Préfecture de Police.

Publicité

Il est à noter que pour cet anniversaire , la police avait mis les petits plats dans les grands , avec un imposant dispositif déployé. Il avait aussi été défini un large no man’s land, comprenant les Champs-Elysées, le palais présidentiel et les deux chambres du parlement. Mais selon, le préfet de police Didier Lallement : « des gens (…) ne sont pas venus pour défendre une cause mais pour détruire des choses ». Et la police avait alors fait usage à profusion de gaz et procédé à près de 147 interpellations, 105 arrestations dont 71 personnes condamnées à une amende pour avoir manifesté dans une zone interdite.

Didier Lallement accusé de « mise en danger de la vie d’autrui »

Ce vendredi, sept mois plus tard, Priscillia Ludosky, 35 ans militante, initiatrice et figure du mouvement et Faouzi Lellouche, autre figure de proue des  »Gilets Jaunes », révélaient lors d’une conférence de presse avoir déposé près le procureur de la République, une plainte contre le Préfet de Police Didier Lallement. Une plainte qui accuserait le plus haut fonctionnaire de la police, d’avoir en ce jour du 16 Novembre, « exposer » les manifestants « à un risque immédiat de mort ou de blessures », mais pas seulement. Selon les Gilets jaunes, le préfet, se servant de sa position de « dépositaire de l’autorité publique », aurait par sa décision d’interrompre le mouvement, entravé leur «liberté d’expression, de réunion et de manifestation ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité