France : une commissaire de police dénonce les insultes des manifestants

Dans le cadre des manifestations organisées contre les violences policières en hommage à Georges Floyd, un noir américain tué par un policier blanc, une commissaire de police à Lille a exprimé son mécontentement face aux insultes envoyées à leurs endroits par les manifestants. « On est vraiment au service de la population pour la protéger. Et là, on nous accuse, on se fait insulter », a déploré Lucille Klein.

A Lille tout comme à Paris ainsi que dans de nombreuses autres ville du pays, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour manifester en réclamant ‘’justice pour tous’’ mais aussi pour condamner les violences des policiers ou le racisme. Des critiques que la commissaire considère comme de trop en affirmant que « la police n’est pas raciste. » « On a de tout dans la police, des femmes, des hommes, de toutes les origines, de tous les horizons », a-t-elle poursuivi .

Publicité

« Le racisme n’a pas sa place en démocratie »

Par ailleurs, depuis quelques jours, de nombreux policiers sous l’anonymat, ont donné des témoignages de racisme dont certains de leurs collègues font preuve. A la suite d’une publication faite dans un groupe Facebook de 8000 membres, faisant cas d’actes de racismes attribués à des agents des forces de l’ordre, les autorités ont ouvert une enquête. Ce dimanche, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, Frédéric Potier a réagi en affirmant qu’il attend « des sanctions exemplaires en la matière ». « Le racisme n’a pas sa place en démocratie, le racisme n’a  pas sa place dans la police. Quand on est fonctionnaire, quel que soit son  niveau, quel que soit son grade, on représente la République, on représente  l’État et on a donc un devoir d’exemplarité, » a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Florian Bachelier député LaREM d’Ille-et-Vilaine et l’avocat Eric Dupont-Moretti ont dans une tribune publiée dans le JDD, demandé à ce que soit rendu publique et de façon urgente les sanctions aux manquements. « Non, la police républicaine ne doit, ne peut et n’est pas raciste. Oui, un policier qui se rend coupable d’un acte raciste doit se voir retirer immédiatement son uniforme, » ont-ils indiqué en justifiant que « c’est la condition pour que les filles et fils de France qui ont fait le choix de porter l’uniforme de la République soient  respectés, la loi appliquée, la paix civile assurée. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité