Des écrivains Afro-américains ont dénoncé le racisme et les stéréotypes racistes dans le milieu du cinéma américain. Dans une lettre publiée le vendredi dernier, les écrivains noirs de la Writers Guild of America west ont exhorté à faire plus d’efforts que de déclarer « Black Lives Matter ». A travers la missive, les écrivains noirs ont appelé les studios à défendre la diversité, tout en ne donnant pas la priorité à l’embauche d’écrivains noirs. Les auteurs de la lettre ont par ailleurs affirmé qu’il faut que l’industrie change ses pratiques pour attirer, développer, encadrer et retenir les cadres, réalisateurs, producteurs et écrivains noirs à tous les niveaux de l’industrie cinématographique américain.
Les difficultés qu’éprouvent les personnes noires dans le cinéma
Aussi ont-ils fait savoir que plusieurs sont les personnes noires qui luttent pour avoir leur place dans l’industrie. Evoquant les difficultés qu’elles éprouvent pour entrer dans une école de cinéma, les écrivains ont indiqué que celles qui y parviennent finalement, n’ont pas la possibilité de suivre des stages payés. Elles ne peuvent également pas se permettre d’avoir des emplois mal-rémunérés, en travaillant comme assistant ou dans la salle de courrier qui donne souvent des opportunités. Malgré tous ces obstacles, ceux qui y arrivent ne sont pas acceptés dans des embauches, et sont mis à l’écart quand il y avait des opportunités.
Plus encore, ils ne sont pas acceptés dans les salles de rédaction, à cause du « manque d’expérience ». Notons que le dernier rapport de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) sur la diversité à Hollywood, a révélé une différence en matière d’opportunités. Les auteurs noirs ne représentent que 5,2 % des auteurs crédités pour les plus grands films d’Hollywood en 2019, contrairement aux auteurs blancs qui ont obtenu 89% des emplois. En outre, la lettre du comité d’écrivains noirs de la Writers Guild of America west, a cité plusieurs maisons de production, comme CBS VIAC, Warner Bros, Walt Disney Co. Hulu and FX de DIS et Netflix, comme étant des entreprises ayant apporté leur soutien au mouvement #BlackLivesMatter et aux protestations nationales fustigeant le meurtre de George Floyd.
« Se taire, c’est être complice »
Netflix avait été le premier à prendre la parole, en laissant voir sur Twitter « se taire, c’est être complice. Black lives matter. ». Dans leur lettre, la commission s’était adressée aux entreprises en écrivant : « vos déclarations indiquent que vous reconnaissez votre devoir public d’interroger le rôle de l’industrie du divertissement dans la perpétuation du racisme, tant face que derrière la caméra ». Ils avaient également laissé voir qu’ « En tant que vos confrères noirs dans ce secteur, nous souhaitons fonder la validité de vos déclarations sur la manière dont vous confrontez votre histoire raciste et honorez vos engagements à remplacer activement vos systèmes racistes par des systèmes radicalement inclusifs. ».