«Espionnage politique et militaire». C’est du moins le motif pour lequel deux journalistes ont été mis aux arrêts en Turquie. Selon les informations révélées par l’agence étatique Anadoluce lundi 8 juin 2020, il s’agit d’Ismail Dukel, représentant de Tele1 TV à Ankara et Muyesser Yildiz, coordinatrice du site d’information en ligne OdaTV dans la capitale turque. Sur le réseau social de l’oiseau bleu, le rédacteur en chef de Tele1, Merdan Yanardag s’est prononcé sur ces arrestations opérées par la police anti-terroriste.
« Espionnage militaire »
Pour lui, il s’agit simplement d’un ultimatum que veulent adresser les autorités turques aux médias. Les différents mis en cause sont soupçonnés de filer des informations sur l’implication de la Turquie en Libye et en Syrie «à des fins d’espionnage militaire». Muyesser Yildiz, la coordinatrice du site d’information en ligne OdaTV est accusée particulièrement d’avoir eu un entretien avec un membre de l’armée.
Ils ont tous été mis aux arrêts à cause des plans militaires turcs en Libye, où la Turquie soutient les forces du gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté internationale. Quelques semaines plus tôt, deux autres journalistes du site d’information en ligne OdaTV avaient été écroués. Pour avoir écrit un papier sur l’inhumation d’un présumé agent des services de renseignement tué en Libye, il est pourrait écoper de près de dix ans de prison.
Rappelons que la Turquie n’a jamais ménagé son soutien au Gouvernement d’Union Nationale reconnue par la communauté nationale. Ankara avait même évoqué la possibilité d’une intervention militaire à Tripoli pour voler au secours des autorités face à la menace que constitue le maréchal Haftar.
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