La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, a été accusée par des politiques de droite et d’extrême droite, pour des propos qu’elle a tenus sur l’interpellation violente d’une infirmière, sur une chaîne de télévision française. L’arrestation s’était déroulée la semaine dernière au cours des manifestations des soignants. « Je ne saurais pas expliquer à mes enfants s’il est normal ou pas de jeter des pierres sur les forces de l’ordre » avait affirmé Sibeth Ndiaye. Ces propos ont été jugés « indignes » par le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) ainsi que par la majorité de la droite et de l’extrême droite. Dans la matinée de ce lundi 22 juin 2020, l’eurodéputé du Rassemblement National (RN) Thierry Mariani, a dénoncé les propos de la porte-parole du gouvernement.
« Sibeth Ndiaye doit démissionner »
« Là, la provocation dépasse l’admissible ! Comment Sibeth Ndiaye peut-elle encore rester au gouvernement ? Comment le ministre de l’Intérieur peut-il ne pas condamner ces propos ? Comment Macron peut-il encore la défendre ? » s’est-il interrogé. Wallerand de Saint-Just, président du groupe RN à la région Ile-de-France, avait estimé sur Twitter que « cette personne doit être traduite en justice pour provocation à la haine et à la violence », avant de supprimer son message. « Grave d’entendre ça. Virez-la ! » a déclaré le porte-parole du Rassemblement National, Julien Sanchez. L’eurodéputé RN Jean-Lin Lacapelle a indiqué qu’« à ce niveau de responsabilité, ces propos forment une faute lourde. Sibeth Ndiaye doit démissionner. Elle déshonore l’Etat. Elle déshonore la France ».
Elle avait dit le contraire
Les personnes qui ont fustigé les propos de Sibeth Ndiaye se sont par la suite calmées, en écoutant l’intégralité de l’interview de la porte-parole du gouvernement où elle disait le contraire des déclarations qu’on lui prêtait. Elle avait dit comprendre l’émotion provoquée par l’image de l’arrestation de l’infirmière. « Mais en même temps, je ne saurais expliquer à mes enfants s’il est normal ou pas de jeter des pierres sur les forces de l’ordre. A un moment donné, il faut qu’on soit capable de considérer que la justice est la même pour tous. Il peut y avoir des circonstances atténuantes. Ça ne m’appartient pas de le dire, c’est au juge de le faire. On peut tous être amenés, dans des circonstances particulières, à être à bout de nerfs. Est-ce que ça justifie qu’on jette des pierres sur les forces de l’ordre ? Que dirions-nous au fils ou à la fille du CRS qui reçoit cette pierre dans le visage ? C’est pas grave ? Non, on ne peut pas le dire. Donc il faut que la justice se fasse.» avait-elle déclaré.
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