Kalanchoe daigremontiana est une plante ornementale succulente de culture facile qui se plaît énormément dans les environnements tropicaux, les températures chaudes, sur les bords de cours d’eau comme les rivières et les emplacements lumineux. Le kalanchoe daigremontinia, originaire du Sud-Ouest de Madagascar nommé également « bryophyllum pinnatum », sur au moins 150 espèces des kalanchoe fait partie de la vaste famille des Crassulacées, la richesse floristique exceptionnelle de cette partie du monde. En effet, Madagascar est encore une des réserves mondiales symboles de la biodiversité. C’est une plante endémique est appelé de différentes manières : kalanchoé de Grémont, kalanko, côtelettes du diable, plante de la bonne chance, mother of thousands (anglais), abamoda (Yoruba), resurrection plant (anglais), mutalubu, etc.
Plante à forte capacité de reproduction
Sur leurs tiges bien droites, avec des feuilles aux bords crénelés de petites loges où se forment les graines et d’où partent les bourgeons ou bulbilles, une de ses formes de méthode de reproduction. Le kalanchoe daigremontinia est donc une plante généreuse à capacité de développement rapide même sur des sols arides. Effectivement, cette plante ornementale possède des racines puissantes qui s’enracinent rapidement pour donner naissance à une prolifération de pousses comme des rhizomes. Rien d’étonnant qu’elle porte le nom de plante de la bonne chance ou de mère de milliers. Cette propriété a permis à cette plante d’être exportée partout en Afrique et ailleurs depuis les années 1800 ans. Les feuilles de kalanchoe daigremontinia sont épaisses, charnues, lancéolées avec des formes pointues telles que décrites précédemment et des taches brun violettes sur la face inférieure.
Propriétés médicinales et vertus hydratantes
Avec une composition riche en eau à 95 %, kalanchoe daigremontinia est utilisé ancestralement par les malgaches sous forme de décoction pour cicatriser les plaies, traiter l’otite moyenne et bien d’autres valeurs thérapeutiques. D’ailleurs c’est son fort pouvoir hydratant qui est exploité grâce à ses « molécules éponges » dans les grandes industries pharmaceutiques et cosmétiques du monde. Kalanchoe daigremontiana est composé d’acides : ascorbique, isocitrique, malique, tartriques libres ; de bufadienolide, d’alcaloïdes, d’oxalate de calcium, de flavonoïdes, d’anthocyanes, de tanins. La décoction est administrée par voie orale aussi aux patients souffrant de diarrhée et diverses fièvres. Le liquide de ses feuilles brûlées est pris par voie orale pour traiter la toux au Nigéria (Erinoso et Aworinde, 2012). Il faut noter que le rendement d’extraction du jus des feuilles de kalanchoe daigremontinia est élevé (jusqu’à 72%) déjà après six mois de croissance (Zawirska-Wojtasiak R. et al., 2019).
C’est aussi une bonne source de composés phénoliques, de bufadiénolides et de vitamines dont la riboflavine, la thiamine et la niacine. Le kalanchoe daigremontinia a des propriétés astringentes, antimicrobiennes, anti-inflammatoires reconnus (Zawirska-Wojtasiak R. et al., 2019). En usage externe ils aident à traiter les troubles de rhumatisme, l’hypertension, les coliques, certains psychologiques (schizophrénie, crises d’angoisse). On exploite aussi son potentiel dans le cas des patients en rémission de certains cancers. Par exemple en Afrique centrale, le suc des feuilles du kalanchoe daigremontinia macérées est inhalé par voie nasale pour aider au traitement des maux de nerfs. La décoction des feuilles sert aussi à faire des bains pour le traitement de l’épilepsie. Dorénavant, cette plante ne laissera personne indifférent.
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