En Libye depuis quelques semaines, le rapport de force avait drastiquement changé, penchant de plus en plus en faveur du GNA, le gouvernement en place à Tripoli reconnu internationalement et soutenu par Recep Tayip Erdogan. Ce lundi en Turquie, des personnes ressources auraient révélé à la presse, que le président Erdogan envisagerait de créer deux bases militaires en Libye après les récentes victoires des forces armées alliées sous bannière GNA, et la libération du sud de Tripoli ainsi que d'autres régions de l'ouest de l’emprise du LNA de Haftar.
Erdogan veut assurer ses arrières...
Les conflits en Libye prennent selon les observateurs un tournant certain. L’Armée de Libération du général Haftar soutenue par la Russie, la France, des pays arabes et récemment par la Syrie, connait des difficultés que nombre de politologues n’avaient pas vu venir. Erdogan, s’appuyant sur les rebelles syriens de « l’Armée de Libération Syrienne » avait réalisé ce qu’Al-Serraj président du GNA avait appelé de tous ses vœux : Voir éloigner de la capitale la menace oppressante de la présence dans ses alentours du LNA.
Mais maintenant que les forces de Haftar avaient été repoussées, il était désormais question pour Erdogan, selon la presse turque, de renforcer ses positions et d’installer des bases militaires. Surtout que la base navale de Misrata à 200 km à l'est de Tripoli et la base aérienne d'Al-Watiya à l’Ouest, la plus grande de la région ; restées inactives par le siège de Haftar, avaient été récupérées. Et les rumeurs allaient bon train de voir dans les jours à venir, Erdogan remettre ses bases en activité avec un équipement de systèmes anti-aériens et de drones.
En reprenant le littoral de Tripoli et les aéroports internationaux, le GNA aurait réussi à montrer, à Haftar du moins, qu’il était maintenant maître du jeu et pourrait de ce fait grandement accélérer les pourparlers de paix. Car même si le LNA avait subi d’importantes défaites, les chances étaient grandes, vus ses alliés, que l’on observe un retournement de situation s’il était acculé. Une situation dont était consciente la Turquie , qui avait vu, il y a quelques jours son ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, suggérer que les parties qui soutenaient un cessez-le-feu en Libye devraient désormais « concentrer leurs efforts sur la recherche d'une solution politique au conflit ».
Le « scramble for Africa » continu. Après les européens, les chinois, c’est maintenant le tour des russes et des turques.
les turcs été en Afrique avant les européens !!