La mort de l’afro-américain George Floyd continue de susciter des réactions. Luc Gnacadja a dans un récent post Facebook, pointé du doigt les dirigeants africains qui de son point de vue, sont » restés atones et aphones devant cette ignominie« . Selon l’ancien ministre de l’environnement du régime Kérékou, ces chefs d’Etat africains sont prompts à condamner l’attentat contre Charlie Hebdo en France, mais quand il s’agit d’un afro-descendant tué par étouffement, on ne les entend pas.
« Ils étaient presque tous « Charlie », mais aujourd’hui, (presque) aucun n’est « George Floyd » a-t-il écrit sur le réseau social de Mark Zuckerberg. L’ex fonctionnaire des Nations Unies pense qu’il est temps que les dirigeants africains donnent à la jeunesse africaine et aux afro-descendants une représentation positive d’eux-mêmes. « L’Afrique a besoin de dirigeants décomplexés parce que guéris de leurs réflexes d’extravertis et parce qu’étant pleinement responsables et redevables à leurs peuples ».
L’UA avait réagi
Les leaders du continent doivent guérir de la haine de soi, de cette aliénation insidieuse, de l’expert occidental ou du sorcier blanc, a-t-il poursuivi. Rappelons tout de même qu’aux premières heures de la mort de George Floyd, l’Union Africaine par la voix de Moussa Faki Mahamat a condamné fermement le meurtre de cet afro-américain. Le président de la commission de l’Union africaine a fait savoir que le continent « réaffirme et réitère fermement son rejet des pratiques discriminatoires persistantes à l’encontre des citoyens noirs des États-Unis d’Amérique ».
Le décès de cet afro-américain a donné lieu à des mouvements d’humeurs parfois violents dans plusieurs villes des Etats-Unis et du monde. En Afrique par contre, on ne s’est beaucoup indigné dans la rue. C’est ce que déplore également l’ancien ministre à travers cette question : « Que restera-t-il en Afrique du mouvement (presque) mondial (et peu africain) d’indignation que (le meurtre de George Floyd) a suscité ? ».
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