L’audience de l’ancien chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, pour corruption dans l’affaire dite des « écoutes », aura finalement lieu du 23 novembre au 10 décembre prochain. L’information a été donnée ce mercredi 17 juin 2020, par le tribunal correctionnel de Paris. Ce décalage a pour but d’empêcher la tenue simultanée de deux procès assez médiatiques au tribunal de Paris. A cause de la crise sanitaire due au nouveau coronavirus, le procès des attentats de janvier 2015 devant une cour d’assises spéciale, aura lieu du 02 septembre au 10 novembre 2020. Il a été décidé au cours d’une audience procédure que le procès de Nicolas Sarkozy, se déroulera devant la 32e chambre correctionnelle, quatre après-midi par semaine, du lundi au jeudi.
Des informations en contrepartie d’un poste à Monaco
Le prédécesseur de François Hollande comparaîtra aux côtés de l’ancien haut magistrat à la Cour de cassation Gilbert Azibert et de son ami et avocat Thierry Herzog. Il est suspecté d’avoir essayé d’obtenir au début 2014, en passant par Thierry Herzog, des informations confidentielles dans une procédure sur la saisie de ses agendas, en marge de l’affaire Betancourt, auprès de Gilbert Azibert. Cela, en contrepartie d’une aide pour l’obtention d’un poste à Monaco. Le 26 mars 2018, les juges avaient ordonné au terme de leur instruction un procès pour « corruption » et « trafic d’influence » à l’encontre des trois hommes, conformément aux réquisitions du Parquet National Financier (PNF).
« Un délinquant chevronné »
En octobre 2017, le PNF avait comparé les méthodes de Nicolas Sarkozy à celles utilisées par « un délinquant chevronné ». Pour rappel, cette affaire trouve son essence dans les interceptions d’échanges téléphoniques de l’ancien président avec son avocat. Les forces de l’ordre avaient découvert que l’ancien locataire de l’Elysée avait utilisé un téléphone ouvert avec une carte pré-payée pour communiquer avec son avocat, sous le surnom « Paul Bismuth ». Les écoutes qui sont la base de l’accusation avaient été autorisées en mars 2016, par la Cour de cassation.
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