L’administration chinoise a condamné une loi promulguée par Washington et initiée par le Congrès, en vue de sanctionner les responsables chinois accusés de l’ « internement de masse » des musulmans Ouïghours, dans la région du Xijiang, au nord-ouest de la Chine. Dans un communiqué, la diplomatie chinoise a fustigé cette loi, qui selon elle, est une « attaque vicieuse contre la politique de la Chine au Xinjiang ». Elle n’a pas manqué de mettre en garde l’administration Trump, concernant d’éventuelles « conséquences » de cette décision. Le texte avait été adopté le 27 mai 2020, à une importante majorité par la Chambre des représentants, après avoir unanimement été validé par le Sénat, quelques jours plus tôt. Il a été signé hier mercredi 17 juin 2020, par le président américain Donald Trump.
Des relations tendues entre la Chine et les USA
Dans un communiqué, il a fait savoir que cette loi « tient pour responsables les auteurs de violations des droits de l'Homme et abus comme le recours systématique à des camps d'endoctrinement, aux travaux forcés et à une surveillance intrusive pour éradiquer l'identité ethnique et les croyances religieuses des Ouïghours et d'autres minorités en Chine ». Notons que la loi américaine pourrait davantage dégrader les relations diplomatiques, qui sont déjà assez tendues entre Washington et Pékin. Elle intervient dans un contexte où une rencontre a lieu à Hawaï entre le haut responsable chinois Yang Jiechi et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, pour calmer ces tensions.
La Chine est accusée par plusieurs organisations
Rappelons que, les Ouighours font partie des 56 ethnies enregistrées dans l’empire du milieu. Essentiellement musulmans, et parlant majoritairement une langue apparentée au turc, ils sont moins de la moitié des 25 millions d’habitants du Xinjiang. La Chine est accusée par plusieurs organisations de Défense des droits de l’homme, d’avoir enfermé dans cette partie du pays, un million de musulmans, dans des camps de rééducation politique.