A quelques jours du lancement du livre de l’ancien conseiller de la Maison-Blanche, certains de ses extraits ont déjà commencé par fuiter dans la presse. Le Wall Street Journal a rapporté une partie où John Bolton explique comment l’actuel locataire de la Maison Blanche a dû revoir sa position sur le dossier vénézuélien. Il indique notamment qu’il a été influencé par le président russe alors qu’il avait affiché de réelles oppositions au gouvernement de Caracas.
Trump, imprévisible selon Bolton
A en croire les informations contenues dans The Room Where It Happened cité par le Wall Street Journal, Donald Trump serait un dirigeant facilement manipulable. John Bolton décrit son ancien patron comme un personnage imprévisible qui manque de logique et qui ne résiste pas face aux «manipulations de ses aides et des leaders étrangers».
Il a cité comme exemple le revirement qu’il a fait sur le Venezuela après un échange qu’il a eu avec le président russe. Il écrit dans son ouvrage que «Poutine a déployé une brillante campagne de propagande en style soviétique». Selon ses explications, cette conversation qui a eu un lien entre les deux hommes d’Etat en 2019 a conduit le président américain à alléger sa position vis-à-vis de Nicolas Maduro.
"Une compilation de mensonges..."
Rappelons que la présidence américaine est fortement contre la publication de ce livre de l’ancien proche collaborateur de Donald Trump. Dans le but de bloquer sa parution, la Maison Blanche a initié des actions en justice. Le président américain n’a pu également s’empêcher de se prononcer sur les informations qui y sont contenues. Il indique que la publication de ce livre s’inscrit notamment dans une logique de vengeance contre sa personne.
« Le livre de John Bolton […] est une compilation de mensonges et d’histoires inventées, toutes dans le but de me faire apparaître sous un mauvais jour », a écrit sur Twitter le président américain. « Beaucoup des déclarations ridicules qu’il m’attribue n’ont jamais existé, de la pure fiction. Il essaie juste de prendre sa revanche parce que je l’ai viré, comme le malade qu’il est ! », a-t-il poursuivi.