La mort de l’afro-américain George Floyd à Minneapolis lors de son arrestation par un policier blanc a créé une véritable onde de choc qui a déferlé sur le monde entier. Aux quatre coins du monde, des manifestations ont eu lieu pour réclamer justice pour George Floyd et dire non au racisme. Des dirigeants politiques, des stars du showbiz et du sport, tout le monde s’est mobilisé pour créer un mouvement afin de bannir le racisme au sein de la grande communauté du monde et particulièrement aux USA.
Ce vendredi 19 juin, le Conseil des Droits de l’Homme (CDH) de l’Organisation des Nations Unies a adopté une résolution qui condamne le racisme systémique et les violences policières. Suite à la mort de George Floyd et aux différentes affaires de violences policières visant les noirs aux USA, des pays africains ont présenté cette résolution au CDH pour dénoncer le racisme. La résolution présentée par des États africains stipulait entre autres qu’une commission indépendante soit mise en place pour enquêter en toute impartialité sur le racisme systémique aux États-Unis. Ce Vendredi, le CDH, en approuvant la résolution se range derrière la posture des États africains.
Il ne faut pas fâcher les Etats-Unis
Il faut dire que l’organisme onusien a pris le soin de ne pas mentionner les USA lors de l’adoption de ladite résolution. Le Conseil des droits de l’homme a donc dénoncé sans cibler les USA qui pourtant sont bien mentionnés dans la résolution présentée par les pays africains. Cette posture à reculons du CDH a rendu furieuses de nombreuses ONG qui estiment que le rapport a été édulcoré pour ne pas froisser les États-Unis qui rappelons le, ne sont plus membres du CDH depuis 2018 et l’élection de Donald Trump.
Des structures non gouvernementales telles que l’American Civil Liberties Union (ACLU) ont clairement indiqué que les USA ont fait pression sur des pays membres du CDH afin de changer la teneur de la résolution. « En harcelant d’autres pays pour édulcorer ce qui aurait été une résolution historique, et s’exonérer ainsi de toute enquête internationale, les Etats-Unis tournent le dos encore une fois aux victimes des violences policières et aux personnes noires » a déclaré dans un communiqué, l’ACLU. En définitive, les responsables de l’ONU sont en accord avec la résolution présentée par les pays africains mais là où il ya un hic, c’est que aucun d’entre eux n’a fait mention des USA.
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