RDC : la justice suisse enquête sur le groupe Glencore soupçonné de corruption

Une enquête a été ouverte par la justice suisse contre l’entreprise d’extraction de matière première Glencore, pour des soupçons de corruption en République Démocratique du Congo (RDC). L’information a été donnée le vendredi 19 juin 2020, par le groupe helvétique. Dans un communiqué publié dans la soirée par ce dernier, Glencore dit avoir été informé par le Ministère public de la Confédération (MPC). L’enquête concerne des manquements de la société mise en cause, qui n’aurait pas pris les dispositions organisationnelles pour éviter des cas d’éventuelle corruption dans le pays. Suite à l’annonce de l’ouverture de l’enquête, Glencore a affirmé qu’il coopérerait avec la justice suisse, tout au long de la procédure.

Une enquête ouverte en 2019

Joint par les médias, le MPC a fait savoir le vendredi, qu’une procédure pénale pour corruption de personnalités officielles étrangères avait été ouverte en 2019, contre inconnu. Le Serious Fraud Office (SFO) britannique, l’organisme de lutte contre la délinquance financière au Royaume-Uni, avait aussi ouvert en décembre 2019, une enquête pour soupçons de corruption contre Glencore. Courant 2020, une seconde procédure judiciaire a été ouverte « dans ce même contexte thématique », mais contre Glencore International. Aucun commentaire n’a été fait par le groupe sur ce sujet. Il y a trois années de cela, l’ONG Public Eye avait déposé une dénonciation pénale auprès du parquet fédéral suisse, concernant les activités de Glencore en RDC.

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Des participations acquises dans plusieurs mines de cobalt

Elle portait sur « des indices de malversations entourant l’acquisition de mines ». Rappelons que depuis 2007, l’ONG Public Eye avait noté que Glencore avait acheté des participations dans plusieurs mines de cobalt et de cuivre en RDC, qui valent plusieurs milliards de dollars. Pour ce faire, la société suisse s’était notamment alliée à un homme d’affaire israélien, et avait négocié en diamants en vue de négocier avec les autorités congolaises. A maintes reprises, Glencore avait nié ces accusations.

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