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Rwanda : affrontements entre l’armée et des miliciens venus du Burundi

Dans la nuit de vendredi à samedi dans le district de Nyaruguru (Sud) au Rwanda, une localité frontalière du Burundi, un groupe d’assaillants non encore identifié a attaqué depuis le Burundi. Suite aux affrontements entre eux et les éléments des forces de défense rwandaises, ils ont rebroussé chemin laissant derrière eux des morts et du matériel. « Les assaillants armés ont attaqué depuis le Burundi et ils ont fui dans la même direction, laissant derrière eux quatre des leurs tués et divers équipements militaires, comme des armes et les radios de transmission », a déclaré le porte-parole de l’armée rwandaise, le lieutenant-colonel Innocent Munyengango. Dans le rang des soldats rwandais, le porte-parole a fait état de trois blessés légers.

Selon les responsables de l’armée rwandaise, l’attaque a été commise par des dizaines d’inconnus armés et que des portions de nourriture retrouvées sur place portaient l’inscription « Force de défense nationale du Burundi ». Toutefois, l’armée rwandaise n’a pour le moment pointé quelqu’un du doigt. Du côté du Burundi, un haut-gradé de l’armée ayant requis l’anonymat a démenti toute implication de l’armée burundaise dans l’attaque. « Nous sommes au courant de cette attaque au Rwanda, nous avons déployé des éléments à la frontière pour les intercepter », a indiqué le responsable assurant qu’ils n’ont rien à avoir avec ces groupes qui veulent déstabiliser leur voisin.

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Des relations épouvantables entre les deux pays

Depuis plusieurs années, les deux pays entretiennent des relations épouvantables marquées par une profonde défiance. Gitega a accusé Kigali d’armer et de former des groupes rebelles burundais opposés au régime du défunt président Pierre Nkurunziza, dont la candidature pour un troisième mandat en 2015 avait plongé le pays dans une véritable crise politique. 

De côté du Rwanda, les autorités ont accusé également le Burundi d’abriter plusieurs groupes hostiles au régime du président Paul Kagame, notamment des membres du groupe rebelle hutu rwandais FDLR. « Nous avons pris la décision que notre territoire ne servira pas de base à des groupes qui veulent déstabiliser nos voisins », a cependant assuré le haut gradé burundais.

« Certains peuvent échapper à notre vigilance »

« C’est pour cela que nous avons envoyé des renforts dans la forêt de la Kibira, pour chasser les groupes qui pourraient y avoir élu domicile, mais certains peuvent échapper à notre vigilance de temps en temps parce que c’est une forêt impénétrable », a-t-il poursuivi.

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