Âgé de 29 ans, un jeune Bayonnais a vu sa tête être placardée un peu partout dans les rues de sa ville après avoir subi les critiques de Marine le Pen sur les réseaux sociaux, qui l’a accusé d’être l’un des meurtriers de Philippe Monguillot. Ce chauffeur de bus, décédé la semaine dernière, a été pris à partie par quatre individus, qu’il a refusé de laisser entrer dans son bus.
Interrogé par le Parisien, ce dernier a affirmé que sa vie était désormais en danger. Mais, pourquoi au juste ? Les grands pontes du Rassemblement National n’ont pas hésité à ouvertement le pointer du doigt, sur Twitter notamment, l’accusant ouvertement d’avoir été l’un des agresseurs. Problème, il ne l’était absolument pas. Résultat, les élus du RN ont supprimé leurs publications. Trop tard toutefois.
Le RN, pointé du doigt pour ses dénonciations
Sur Twitter, Marine Le Pen a effectivement posté un message avec la tête du jeune homme. Critiquant « la racaille qui tue », la présidente du RN a ensuite fustigé les médias qui se montrent trop complaisants face aux assassins. Un message accompagné de la photo de deux des quatre assassins présumés du chauffeur du bus de Bayonne. Une photo qui a rapidement fait le tour du web et qui a été reprise un peu partout.
Marine Le Pen et Bardella, concernés
Aujourd’hui, le jeune homme, qui n’a pourtant rien à voir dans cette histoire, se sent menacé. Son avocat se demande d’ailleurs comment cette information a fuité et s’est retrouvée sur les réseaux sociaux et, plus précisément, sur les comptes de politiques élus au Parlement ou à l’échelle européenne. S’il n’a pas été interrogé pour les faits liés à Philippe Monguillot, ce dernier a toutefois admis avoir passé quelques années en prison, lorsqu’il était plus jeune. Selon certaines sources, l’avocat du jeune homme a confié que ce dernier a décidé de porter plainte « dénonciation calomnieuse » et « diffamation »
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