Après le passage au conseil des ministres français du projet de loi qui va permettre le retour au Bénin de 26 œuvres d’art, Tidjani Serpos s’est réjoui et a rassuré que les dispositions sont en train d’être prises pour les accueillir. Le président du Comité national chargé de la coopération patrimoniale et muséale entre la France et le Bénin, Tidjani Serpos a indiqué, au micro de Frisson radio, qu’il est très content de voir le projet de loi passé en conseil des ministres. Il explique que conformément à la loi française, tout ce qui est rentré dans le trésor français ne peut sortir s’il n’y a pas une loi spéciale qui procède à ce retour-là.
Il précise que la loi est envoyée à l’Assemblée qui doit la voter afin de permettre aux 26 objets béninois de sortir du lot. Pour lui, ce projet de loi va accélérer le calendrier de restitution. Et l’année prochaine, «c’est sûr qu’on les aura ». Tidjani Serpos a relevé que le Bénin a expliqué en France que «c’était important que nous puissions les avoir avant l’élection présidentielle béninoise ». Parce que, cela «fait partie des éléments que le chef de l’Etat Patrice Talon a eu à promettre ». Il rappelle que le développement du tourisme fait partie des priorités du régime Talon. Aussi, le président Emmanuel Macron dans moins de 600 jours, doit faire face à l’élection présidentielle. Donc, il est important que tout soit réglé avant les deux élections. «Nous sommes en train de construire de nouveaux musées. Les 26 œuvres que la France va retourner au Bénin vont rester dans le nouveau musée d’Abomey qui est en construction », a rassuré Tidjani Serpos.
Sécurité et normes internationales
Le président du Comité national chargé de la coopération patrimoniale et muséale entre la France et le Bénin renseigne que la construction de ce musée a commencé il y a trois mois et avance bien. Ce musée «sera prêt au moment où les œuvres vont arriver ». Il est très important que «quand les œuvres vont arriver, se soient des œuvres qui rentrent dans un site qui est bien sécurisé, qui respecte les normes internationales de protection ». Il informe que quand les œuvres vont arriver à Cotonou, «la ruée des habitants d’Abomey va être quelque chose de très important ». Car, pour les gens d’Abomey, «ce ne sont pas des œuvres d’art qui viennent ». Selon lui, «il y a tout un symbolisme spirituel attaché à ces œuvres ». Il précise que ces œuvres reviennent dans le patrimoine du Bénin. C’est pourquoi, «on peut faire en sorte que ces œuvres se promènent d’abord dans la nation avant de s’arrêter définitivement à Abomey ».
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