Bénin: Un député doit être libre de parrainer le candidat qu’il veut selon J. A Guèdègbé

La question du parrainage continue de faire réagir politiciens, avocats et acteurs de la société civile au Bénin. Le dernier a opiné sur ce sujet est l’expert en bonne gouvernance Joël Atayi Guèdègbé. Dans une interview accordée au journal Fraternité, l’homme fait savoir qu’un système de parrainage bien conçu ne doit pas fermer le jeu politique. Il a donné l’exemple de la France où des élus de droite parrainent des candidats issus du parti communiste alors qu’ils n’ont pas la même idéologie politique.

Le parrainage doit être vu comme un soutien à la candidature d’un homme politique qui lorgne le poste de président, selon l’acteur de la société civile. Ce n’est pas une adhésion à son bord politique. Les députés ou les maires devraient donc être libres de parrainer qui ils veulent sans une intervention de  leur parti de provenance. « Le mandat impératif étant interdit par notre constitution, on ne saurait imposer aux députés et aux maires qui sont dans l’état actuel des choses, les seuls à pouvoir parrainer, de n’apporter leur soutien qu’à des candidats issus de leur parti » a-t-il déclaré.

 » C’est le parti qui doit être fort et non l’individu  » 

Tout dernièrement Jacques Migan, un membre du Bloc Républicain, a soutenu la même position que Joel Atayi Guèdègbé. Pour ce pro-Talon, les députés de la mouvance«sont les députés du peuple, ils sont les représentants du peuple, ils ne sont pas la propriété de leur parti politique, … ils sont avant tout, les représentants de la nation ». Il est donc possible qu’un candidat qui n’est pas de la mouvance obtienne le parrainage des élus de la mouvance, a-t-il poursuivi.

Le président de l’Assemblée nationale ne semblait pas être du même avis il y a quelques semaines quand il intervenait dans une émission diffusée sur la télévision nationale. En effet, Louis Vlavonou avait laissé entendre qu’ «en principe un député ou un maire ne devrait pas de son propre choix aller parrainer un candidat sans l’avis de son parti », car, «c’est le parti qui doit être fort et non l’individu ».