Après le décès de l’ex-Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, candidat annoncé du régime au pouvoir, le RHDP pour la présidentielle du 31 octobre prochain, le parti semble déboussolé pour n’avoir pas prévu un plan B. Mais depuis l’enterrement de celui-ci, les cadres du parti ont commencé à multiplier les appels à l’endroit du président Ouattara pour qu’il renonce à son engagement vis-à-vis du troisième mandat.
Lors d’une intervention à Yamoussoukro, la capitale ivoirienne, le président septuagénaire dont le second mandat est à trois mois de sa fin, avait annoncé qu’il ne se présenterait plus, même si la constitution le lui permet, afin de laisser le pouvoir à la jeune génération. Mais depuis que son dauphin est décédé, tout est bouleversé au niveau de la coalition et tous les regards sont désormais tournés vers le président pour savoir s’il décidera de revenir.
« Ce serait un mauvais signal qu’il donnerait »
Mais pour le lieutenant de Guillaume Soro, Mamadou Traoré, le président Ouattara devrait tenir son engagement de ne pas revenir afin de donner un bon signal dans la sous-région. « Et si par malheur pour les populations de la CEDEAO, la décision du gourou du Restaurant de faire un troisième mandat venait à passer, ce serait un mauvais signal qu’il donnerait, » a estimé le pro-Soro dans le cas contraire.
C’est pour cela qu’il a invité les homologues africains du président Ouattara à avoir le courage de dire une fois non à son troisième mandat. « Sans le savoir, la Côte d’Ivoire donnerait le mauvais exemple à toute la communauté africaine. C’est pourquoi, il est temps que nos Chefs d’Etat africains, pour une fois, aient le courage de dire non officiellement à un troisième mandat du gourou du Restaurant ».
« C’est maintenant que la communauté internationale doit intervenir »
« J’avoue que je ne serai pas heureux de les voir venir en Côte d’Ivoire pour tenter de régler une crise politique qu’ils pouvaient éviter s’ils avaient eu le courage de se désolidariser de leur homologue ivoirien, » a ajouté le professeur. Egalement, le seul pro-Soro encore actif à prendre la défense de son mentor contre le pouvoir du RHDP, a aussi invité la communauté internationale à jouer en même temps les cartes de la paix.
« Je voudrais également que l’Union européenne et l’ONU, qui avaient appelé, d’une manière diplomatique, les autorités ivoiriennes à faire en sorte qu’il y ait des élections ouvertes et apaisées, lèvent de la voix » a-t-il déclaré. « C’est maintenant que la communauté internationale doit intervenir pour mettre fin à la volonté du gourou du Restaurant de faire un troisième mandat. Sinon, les conséquences de son acte seront incalculables, » a-t-il toutefois mis en garde.
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