Egypte : des influenceuses condamnées à 2 ans de prison pour des vidéos « immorales »

En 2018, Le Caire s’était doté d’une nouvelle loi sur la cybercriminalité. Un dispositif qui permet depuis lors, à l’exécutif de censurer les publications en ligne et de surveiller les communications. Depuis la promulgation de ce code, plusieurs femmes influentes sur les réseaux sociaux dans le pays ont déjà été condamnées pour « incitation à la débauche ».

Ce lundi 27 juillet, la justice égyptienne a également condamné cinq femmes actives sur les réseaux sociaux à deux ans de prison avec une amende de 300.000 livres égyptiennes chacune pour atteinte aux bonnes mœurs à travers des publications sur le réseau social TikTok. Mawada al-Adham et Haneen Hossam, deux des cinq femmes condamnées ont été arrêtées ces derniers mois et disposant respectivement chacune de 2 millions et de 1,3 millions d’abonnés sur le réseau social. Mme Hossam en ce qui la concerne avait publié une vidéo sur le réseau dans laquelle elle avait déclaré que les filles pouvaient gagner de l’argent en travaillant avec elle. Une publication qui avait suscité de nombreuses réactions.

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Il y a « une énorme différence entre la liberté et la débauche »

De même en avril dernier, la célèbre danseuse égyptienne Sama el-Masry, avait été arrêtée et poursuivie pour incitation à la débauche. Elle a fini par être condamnée à trois ans de prison avec une amende de 300 000 livres égyptiennes (environ 250 000 $). Il lui avait été reproché d’avoir publié des vidéos et des photos sur TikTok qui sont qualifiées de sexuellement suggestives et incitant à l’immoralité. D’après le député John Talaat qui avait demandé une action en justice contre la danseuse, il y a « une énorme différence entre la liberté et la débauche ».

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