France : des femmes veulent avoir des postes dans l’église catholique

L’Eglise catholique romaine depuis plusieurs siècles a refusé de donner à des femmes le sacrement de l’ordre. Une situation qui avec l’essor ces dernières années du féminisme, suscite des réactions hostiles. Plusieurs fois déjà, de nombreuses femmes, même des religieuses se sont portées candidates pour exercer les ministères qui dans l’Eglise sont réservés au genre masculin.

Ce mercredi 22 juillet, jour où l’église célèbre la sainte Marie-Madeleine, une femme qui a suivi Jésus lors de son ministère, 7 femmes : Hélène, Laurence, Claire, Sylvaine, Christina, Loan et Marie-Automne, du collectif Toutes apôtres ont choisi adresser une demande au nonce apostolique en France, Celestino Migliore. Dans leur demande, elles ont manifesté leurs volontés à être curé, diacre, évêque, prédicatrice laïque ou nonce apostolique.

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Trois de ces femmes, Claire, Loan et Marie-Automne souhaitent devenir diacre. Sylvaine, docteure en théologie voudrait devenir évêque. Laurence, mariée divorcée et « enseignante spirituelle depuis vingt ans» souhaite être prédicatrice laïque. Hélène en ce qui la concerne, elle souhaiterait remplir la charge de nonce apostolique. Christina qui a affirmé déjà être « ordonnée aux États-Unis selon le rite catholique romain, après 25 ans de discernement» voudrait maintenant occuper le poste de curé.    

Notre geste n’est pas une revendication syndicale

Ces femmes en effet, souhaitent être à l’image de Marie-Madelaine. Pour Hélène Pichon, aspirante à la charge diplomatique, qui parle de l’importance des femmes dans l’œuvre évangélisatrice et de leur courage, « avec Marie, elles étaient les seules présentes lors de la crucifixion de Jésus, les hommes sont partis se cacher,» a-t-elle indiqué. Ces femmes qui se disent victimes d’une injustice ont annoncé vouloir bousculer les choses.  

« Notre geste n’est ni une revendication syndicale ni une déclaration des grands principes, mais un acte salutaire de désobéissance à la doxa ecclésiale », ont-elles annoncé. Elles pensent qu’il y a une «confusion entre le pouvoir, le sacré et le masculin » en déclarant que l’Eglise doit s’ouvrir pour accomplir sa mission et permettre ainsi «aux femmes d’accéder aux différents ministères ordonnés aussi bien qu’aux hautes responsabilités de l’institution     

« C’est une vraie question »

Du côté de la conférence des évêques de France, elle estime que ces femmes « ne sont pas représentatives des femmes engagées au service de l’Église qui sont des milliers à être heureuses et épanouies dans leur mission». A propos de la question qui date de longtemps, le pape François avait déjà annoncé au cours de cette année, que l’Eglise allait se pencher là-dessus. « C’est une vraie question que nous prenons au sérieux, mais en respectant le fonctionnement de l’Église» avait-il déclaré.

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