En Septembre 1793, Belley, un esclave libéré née à Gorée au Sénégal, devient le premier député noir de l’Assemblée Nationale Française. Un fait historique. Belley, esclave affranchi lui-même, et face à une opposition considérable n’aurait de cesse selon les historiens de combattre avec ténacité pour la fin de l’esclavage, et pour l’émancipation des Noirs. Aussi, alors que le monde était secoué par les manifestations Black Lives Matter, un député français, Alexis Corbière avait-il suggéré d’honorer ce digne représentant du Parlement Français.
Une salle pour ‘’Belley’’
Le week-end dernier, Alexis Corbière, député pour la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, confiait à la presse hexagonale son désir de militer auprès de ses collègues, en faveur d’un « geste fort » en l’honneur de Jean-Baptiste Belley (1746-1805). Ce geste, c’était de rebaptiser une salle de l’Assemblée Nationale du nom de ‘’Belley’’. En reconnaissance de l’apport militant de ce parlementaire hors normes, pour son apport à la promotion des droits de l’homme et des libertés individuelles de la France d’aujourd’hui.
La France Insoumise selon sa plateforme dit vouloir « promouvoir l’émancipation globale de la personne humaine, la souveraineté populaire, la justice sociale, la laïcité, l’écologie, l’harmonie entre les êtres humains et leur écosystème ». C’est donc dans cette dynamique, que selon Corbière, un courrier de son Parti, La France Insoumise, parviendrait sous peu au président de l’Assemblée Nationale Française, Richard Ferrand. Une « nouvelle lettre » puisqu’une missive avait déjà été adressée l’année dernière, toujours pour le cas ‘’Belley’’, à la présidence du Parlement sans réponse.
Vendu en esclavage alors qu’il était garçon, Jean-Baptiste Belley a acheté sa liberté en 1764. Il combattra pendant la guerre d’Indépendance américaine et servira comme capitaine dans l’armée française pendant la Révolution haïtienne. En 1793, il est élu à la Convention nationale de Paris, devenant ainsi son premier député noir.
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