Gérald Darmanin : nouvelle polémique après une rencontre avec des migrants

Calais, une ville portuaire sur la côte nord de la France ; destination préférée des migrants, depuis au moins la fin des années 1990. Pour beaucoup d’entre eux, l’objectif est d’entrer au Royaume-Uni depuis le port français en traversant le tunnel sous la Manche ou en se faufilant dans la zone de chargement des camions à destination des ferries qui traversent la Manche. Bien sûr, très peu arrivaient à atteindre cet objectif, et pour les plus malchanceux, la seule alternative restante était le camp.

Des camps informels qui au fil des années se ont rassemblés dans et autour de la ville, et dont le plus connu est sans aucun doute la « Jungle de Calais ». Il y a quelques jours, le nouveau ministre français de l’intérieur faisait une descente afin de se faire par lui-même une idée de la situation migratoire dans la région. Une visite qui avait occasionnée bien de remous et suscitait maintenant la polémique.

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Des associations pointent Darmanin du doigt

Calais c’est selon les associations de défenses de défenses de droits de l’homme, plusieurs milliers d’exilés cantonnés dans une demi-douzaine de camp. Un problème épineux dont les nombreux dossiers traitant ne désertaient jamais les bureaux de la Place Beauvau. Et Gérald Darmanin, nouveau ministre de l’Intérieur ne pouvait déroger à la tradition de venir à Calais prendre le pouls de la situation. Cependant la visite du nouveau ministre avait été précédée d’un déguerpissement en règle de deux camps de réfugiés selon la presse locale.

Plusieurs centaines de migrants avaient été ainsi forcés de partir de ces camps pour des centres d’accueil  dans d’autres régions en France. Mais pour la plupart de ses migrants, l’objectif n’était pas de rester en France, mais de pouvoir entre en Angleterre ; et donc ces migrants étaient revenus à Calais pour voir leurs anciens refuges désaffectés, et l’espace placé sous bonne surveillance de la police française.

Pour de nombreuses associations de défenses des droits de l’homme et des migrants, la visite de Mr Darmanin  avait été prétexte, pour les services dont il avait la charge, à taper du pied dans la fosse de la « Jungle » sans considérations aucunes pour la « vulnérabilité » des populations ciblées. Maintenant des problèmes d’approvisionnement en vivres et d’assainissement se présentaient, puisque les migrants expulsés qui étaient revenus allaient augmenter en nombre ceux des camps encore viables. Une nouvelle polémique pour celui dont le portefeuille ministériel était déjà fortement décrié, eut égard à ses actuels démêlés avec la justice.

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