Hong Kong : Facebook défie le gouvernement chinois

Le réseau social Facebook ne fournira plus à Hong Kong les données de ses utilisateurs. Ce lundi 06 juillet 2020, la plateforme américaine et son service de messagerie WhatsApp ont fait savoir qu’ils ne vont plus satisfaire les demandes d’informations venant du gouvernement ainsi que celles venant des autorités de Hong Kong, sur les personnes utilisant ces deux applications. Selon une porte-parole de Facebook, cette décision sera appliquée dans l’attente d’« une nouvelle évaluation » de la récente loi sur la sécurité nationale, que la Chine a imposée à Hong Kong.

« La liberté d’expression est un droit humain fondamental »

Elle permettra également une « évaluation rigoureuse et des consultations avec des experts des droits de l’homme » sur la situation de l’ancienne colonie britannique. A en croire la source, Facebook pense « que la liberté d’expression est un droit humain fondamental et sout[ient] le droit des personnes à s’exprimer sans craindre pour leur sécurité et sans redouter d’autres répercussions ». Pour rappel, le régime de Pékin a imposé à Hong Kong une loi ayant pour but de réprimer la collusion avec les forces étrangères, le terrorisme, la sécession et la subversion, en réponse aux manifestations lancées l’année dernière contre le pouvoir chinois, dans le territoire.

Publicité

D’après ses détracteurs, cette loi ne respecte pas le principe « Un pays-deux systèmes », qui devrait garantir à Hong-Kong, des libertés qui ne sont pas connues dans d’autres localités de la Chine. Au début de ce mois de juillet, un juriste qui avait requis l’anonymat avait réagi à la situation en faisant savoir que « fondamentalement, Pékin va pouvoir arrêter n’importe qui, pour n’importe quel crime, puisque c’est Pékin qui a le pouvoir d’affirmer ce que vous avez fait de mal et en quoi c’est mal ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité