Le Portugal a décidé de nationaliser des parts de la société d’Isabel Dos Santos, fille de l’ancien président angolais Jose Eduardo Dos Santos. Hier jeudi 02 juillet 2020, le gouvernement portugais a annoncé la nationalisation de 71,73 % du capital de l’entreprise industrielle Efacec. Celle-ci se trouve en difficultés, depuis que les biens de son principal actionnaire et femme d’affaires angolaise, étaient bloqués dans le cadre de l’affaire des « Luanda Leaks ». Pedro Siza Vieira, ministre de l’économie, a fait comprendre que le Conseil des ministres a pris cette décision parce que le groupe est dans « une impasse », à cause de problèmes avec ses actionnaires « depuis l’affaire « Luanda Leaks » l’année dernière ».
Un chiffre d’affaires de 433,2 millions d’euros en 2018
Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée à la fin du Conseil des ministres, le gouvernement portugais, qui a l’intention de reprivatiser le groupe « dans les plus brefs délais » a déjà reçu « plusieurs offres ». Marcelo Rebelo de Sousa, président du Portugal a promulgué le décret, qui justifie cette décision qui devrait « sauvegarder l’intérêt public national », d’un groupe qui fait travailler près de 2500 salariés. Notons que Efacec Power Solutions se trouve au sein de plusieurs secteurs des transports, de l’ingénierie, de la mobilité électrique et de l’énergie. Egalement présente sur le continent africain, la compagnie avait engrangé en 2018 un chiffre d’affaires de 433,2 millions d’euros, d’après les dernières informations disponibles sur le site web du groupe.
Pour rappel, la justice angolaise soupçonne Isabel Dos Santos de grands détournements de deniers publics. Ces fonds ont récemment été estimés à cinq milliards de dollars. Ces allégations ont été rejetées par la femme d’affaires qui avait fustigé un règlement de comptes à caractère « politique ». En décembre 2019, la justice angolaise avait ordonné le gel de ses comptes bancaires, ainsi que des actifs dont elle dispose avec son époux Sindika Donkolo.
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