Comme on l’annonçait en début de matinée d’hier mercredi, le gouvernement français a en conseil des ministres, étudié le projet de loi sur la restitution aux pays africains des œuvres d’art pillées pendant la période coloniale. Le transfert de ces biens culturels vers le Bénin et le Sénégal est donc acté. Pour le porte-parole de l’Elysée le prochain retour de ces trésors culturels vers leurs lieux d’origine « correspond à un engagement très fort pris par le président de la République pour que la jeunesse africaine ait la possibilité d’accéder à son patrimoine, à son histoire, en Afrique ».
Une dérogation au principe d’inaliénabilité applicable aux collections françaises
Cette restitution est l’un des enjeux essentiels pour une relation d’amitié nouvelle entre la France et l’Afrique, poursuivra Gabriel Attal qui se confiait à la presse française au sortir du conseil des ministres. Les objets d’art que ce projet de loi permet désormais de restituer au Bénin sont au nombre de 26. Il y a donc une dérogation limitée au principe essentiel d’inaliénabilité applicable aux collections publiques françaises qui rendait jusqu’à hier mercredi le retour de ces œuvres en Afrique impossible.
Les trésors culturels que le Bénin s’apprête à accueillir d’ici un an sont des spectres et totems qui sont pour l’instant dans le Musée du Quai Branly à Paris. Le projet de loi prévoit donc une restitution dans un délai maximal d’une année. Outre le Bénin et le Sénégal (qui reprend formellement le sabre d’El Hadj Oumar Tall déjà prêté par la France), d’autres pays ont aussi demandé la restitution de leurs biens culturels à l’instar de la Côte d’Ivoire, mais le gouvernement français n’a rien laissé filtrer à propos.
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