Malgré les grandes transformations sociopolitiques et économiques du continent africain, les formations sociales et la structure des éducations sont restées organisées autour des idéologies ancestrales et de l’observation de la structure de la nature. Ce qui explique la transmission de nombreux proverbes souvent sous forme de paraboles par les anciens. Ils font souvent le parallèle ou établissent les rapports entre les phénomènes naturels ou l’état naturel des éléments de la biodiversité africaine. La biodiversité sur ce continent est justement extraordinairement, si riche en êtres vivants et en formations géologiques que les enseignements y sont très variés. Ces idéologies sont alors véhiculées sous le format de multiples paraboles. Parmi elles voici un autre proverbe qui évoque la bosse du chameau cette fois.
La bosse généralement élevée au dos des animaux de la faune (bovins, camélidés, etc.) comme chez certains individus, est une excroissance s’élevant sur le dos. Une bosse peut constituer une gêne, une déformation dans le cas des humains par exemple, un poids ou même faire partie de la formation physique naturelle de certains animaux. La bosse surtout en si grand format se situe toujours sur le dos. Cependant, il y a toute une explication en arrière du proverbe : « le chameau ne voit pas sa bosse ». Ainsi, aucun être n’est en mesure de voir sa propre bosse. Positionnée à l’arrière, nul ne peut voir sa propre bosse sauf celle des autres. Dans le même sens, les anciens désignent les défauts ou les mauvais tics également comme des bosses car nul n’est exempt de défaut et l’individu peut être inconscient de son défaut ou de sa mauvaise habitude. De plus, il existe des habitudes ou des tics dont l’on hérite de nos gènes familiaux mais qui peuvent causer des gênes aux autres une fois en dehors de notre cercle familial.
La véritable signification de ce proverbe est de rappeler aux héritiers ou ceux qui l’apprennent comme ceux qui l’entendent, que certains défauts étant profondément ancrés dans l’existence de l’individu jusqu’à être inscrits dans l’ADN. Ainsi, il est peu probable que la personne désignée ne s’en rende compte. Comme un chameau, la personne agit inconsciemment d’une excroissance apparente pourtant aux autres comme une colle à son dos. Cette parabole interpelle aussi la culture de l’humilité dans l’éducation africaine car une « bosse » existe « au dos » chez tous les acteurs de la société. Nul n’est sans défaut n’est-ce-pas ?
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