La Cour Internationale de Justice (CIJ), la plus haute institution juridique des Nations unies, s’est prononcée en faveur du Qatar, dans l’affaire du « blocus aérien ». Celle-ci oppose Doha aux autres pays du Golfe, depuis 2017. Hier mardi 14 juillet 2020, les juges de la CIJ ont « rejeté à l’unanimité » une demande formulée par les Emirats arabes unis, l’Egypte, le Bahreïn et l’Arabie Saoudite, contre une décision en faveur du Qatar, prise il y a deux ans par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Suite à la décision de la CIJ, le Qatar a exprimé sa satisfaction, faisant savoir que les pays lui ayant imposé un blocus seront poursuivis, pour n’avoir pas respecté les règles internationales.
« Le mépris continu des pays du blocus pour le droit international »
Jassim Saif Ahmed al-Soulaiti, ministre Qatari des Transports et des communications, a fait savoir dans un communiqué que son pays se félicite « de la décision prise aujourd’hui par la CIJ qui verra les Etats qui imposent un blocus enfin traduits en justice pour avoir violé les règles de l’aviation internationale ». Il a dit être certain que l’OACI admettra en fin de compte, que ces actions sont illégales. « Il s’agit de la dernière d’une série de décisions qui illustrent le mépris continu des pays du blocus pour le droit international et l’application de la loi. Etape par étape, leurs arguments sont démantelés, et la position du Qatar justifiée » a-t-il ajouté.
Les Emirats arabes unis, quant à eux, ont indiqué qu’ils allaient « maintenant présenter leur action en justice à l’OACI pour défendre leur droit de fermer leur espace aérien aux avions qataris ». Pour Abou Dabi, la décision prise par la CIJ « était technique et se limitait aux questions de procédure et à la compétence pour régler le différend », tout en estimant qu’elle n’a pas considéré le bien-fondé de l’affaire.
Laisser un commentaire