Sénégal : Les travailleurs de la justice continuent leur grève pour les trois prochains jours

Photo de Tingey Injury Law Firm - Unsplash

Les travailleurs de la justice sénégalaise semblent ne pas avoir fini avec leur ministre de tutelle, Malick Sall. En effet, le syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) continue son mouvement lancé depuis le 02 juin 2020, pour notamment réclamer de la part du gouvernement la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018. Il a décrété trois jours de grève renouvelables, de ce lundi 13 juillet au mercredi 15 juillet 2020. Dans un communiqué, ils ont fait savoir que « les travailleurs de la Justice poursuivent ainsi leur combat de la vérité et du droit pour ne pas subir les dommages que le ministre de la Justice, Monsieur Malick SALL voudrait ardemment leur faire subir en représailles aux critiques publiques du SYTJUST ».

Le syndicat invite le peuple à marcher

Ils ont par ailleurs noté que les arguments fournis par l’actuel garde des Sceaux sénégalais « et sa garde prétorienne pour la régression des travailleurs de la Justice sont loin d’être pertinents contrairement à ceux avancés par ses deux prédécesseurs qui avaient fait le noble choix de rendre Justice aux hommes et aux femmes qui assurent le bon fonctionnement du service public de la Justice ». Le syndicat a par ailleurs exhorté les Sénégalais épris de justice et de démocratie à participer à la marche pacifique qu’il organisera demain mardi 14 juillet 2020, sur le boulevard Général De Gaulle, à compter de 11 heures. Notons que le Sytjust réclame également l’organisation des formations préalables au reclassement des travailleurs de justice dans leurs nouveaux corps.

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Un préavis de grève déposé depuis le 06 février dernier

Il exige aussi la publication au journal officiel des décrets N°2018-2261 du 14 décembre 2018, N°2018-2260 du 14 décembre 2018 et N°2018-2259 du 14 décembre 2020. Pour rappel, le bureau exécutif national du syndicat des travailleurs avait reproché à Malick Sall de s’être « détourné de son devoir de répondre aux interpellations du syndicat du service de la justice qui a dûment déposé un préavis de grève depuis le 6 février 2020 », tout en l’accusant d’entretenir « une belligérance extrémiste à l’encontre des travailleurs de la Justice », depuis plusieurs semaines.

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