Libye : après la menace de l’Egypte, Erdogan réplique

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réagi suite à la menace de l’Egypte, concernant son intervention en Libye. En effet, hier jeudi 16 juillet 2020, le président Egyptien Abdel Fattah al Sissi avait fait savoir que son pays ne restera pas sans rien faire, en cas d’initiative susceptible de représenter une menace directe contre sa sécurité et celle de la Libye. Ce vendredi 17 juillet 2020, le chef de l’Etat turc a fustigé l’intervention des Émirats arabes unis et de l’Egypte sur le territoire libyen, en faveur des troupes armées situées à l’est du pays. Cette déclaration du numéro un turc intervient suite à l’exhortation du président Égyptien par le Parlement de l’Est de la Libye, à contrer le soutien militaire de la Turquie au gouvernement d’Union nationale

« Protéger la souveraineté de la Libye »

Plusieurs chefs de tribus favorables au maréchal Khalifa Haftar, sont allés en Egypte pour rencontrer Abdel Fattah al Sissi et donner le feu vert à son armée afin qu’elle intervienne « pour protéger la souveraineté de la Libye ». Par ailleurs, quand les médias ont interrogé le président turc Recep Tayyip Erdogan, sur la possible intervention de l’Egypte en Libye, il a assuré qu’il continuerait de soutenir le gouvernement d’union nationale. « Les mesures que prend l'Égypte ici, en particulier le fait de prendre parti pour le putschiste Haftar, sont la preuve d'une démarche illégale » a-t-il poursuivi. Notons que ce n’est pas la première fois que l’Egypte menace la Turquie.

Khalifa Haftar est soutenu par la Russie

Le président Abdel Fattah al Sissi avait autrefois menacé de faire intervenir ses troupes en Libye, si le gouvernement d’union nationale et ses alliés turcs s’en prenaient à nouveau, à la ville côtière de Syrte. Celle-ci est considérée comme étant l’entrée vers les principaux terminaux pétroliers de la Libye. Pour rappel, l’ouest de la Libye est contrôlé par le gouvernement d’union nationale appuyé militairement par ses alliés turcs. L’Est du pays est sous le contrôle du maréchal Khalifa Haftar, soutenu par la Russie, les Émirats arabes unis et l’Egypte. Aussi contrôlent-ils la majorité des champs pétrolifères du pays.