Il se trouve que les zèbres, mammifères tropicaux bien que vivant aujourd’hui dans des zoos de pays moins tropicaux sont caractérisés par une magnifique parure sur laquelle se relaie une succession de lignes alternes blanches et noires. Unique en son genre, ce mammifère herbivore voisin du cheval se distingue de tous ses autres semblables dans jungle par cette alternance de couleurs unies blanches et noires mais dans un ordre parfaitement harmonisé. De loin, personne ne manque de voir le zèbre.
Cependant comme tout ce qui existe sous le soleil, l’ombre est cette forme indécise projetée sur une surface comme un écran semi transparent. L’ombre résulte ainsi de l’interception de la lumière ou de l’absence de lumière de tout élément existant fixe ou en mouvement. Alors ce proverbe africain très ancien vient rappeler à ses héritiers et ceux qui l’entendent qu’une ombre peut paraître foncée, moins foncée, oblique ou droite mais en aucun cas elle ne reflètera la (les) couleur (s) de l’élément réfléchi qu’il s’agisse même d’un zèbre aux multiples rayures.
À travers ce rappel souvent verbal dans la tradition africaine, les anciens tiennent à mentionner le fait que l’apparence en certaines circonstances ne sert à rien, ne paraît pas (dans l’obscurité par exemple) ou n’est juste pas la chose importante. Cela, même si l’individu était couvert de rayures aussi belles que celles du majestueux zèbre d’Afrique. « Que l’oreille qui l’entende passe le message à l’oreille suivante », un autre proverbe en Fongbe à découvrir.
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