Pour ses deux mandats à la tête du Nigéria, Muhammudu Buhari, le président du géant d’Afrique de l’Ouest, avait fait de la lutte contre la corruption et de la stabilisation sécuritaire du territoire, son principal cheval de bataille. Ibrahim Magu, un ancien officier de police était la principale figure de proue de la campagne anticorruption menée par Buhari depuis son arrivée au pouvoir en 2015. Le Nigéria, grand producteur de pétrole est miné par de nombreuses affaires de corruption qui freinent son développement.
C’est ainsi que Muhammudu Buhari a placé Ibrahim Magu, à la tête de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC). L’ex-officier de police avait pour mission de procéder à un véritable toilettage et ralentir la courbe de la corruption. Cependant, il se trouve qu’Ibrahim Magu est dans la tourmente depuis quelques jours maintenant. En effet, le patron de la lutte anticorruption est accusé de faits de corruption par la justice. Hier, Lundi 07 juillet, Ibrahim Magu avait reçu une convocation de la part des enquêteurs. Le proche de Buhari est accusé de détournements de fonds.
Sur quoi va déboucher l’enquête ?
Selon des médias locaux, les autorités ont demandé qu’Ibrahim Magu soit mis aux arrêts. Le porte-parole de la Commission des crimes économiques et financiers a cependant notifié qu’Ibrahim Magu n’avait pas été arrêté. « Il est invité par un comité spécial d’enquête pour s’expliquer sur des accusations de détournements de biens saisis et d’insubordination » livrera le porte-parole de l’EFCC.
Ce qui est sûr, c’est que cette affaire est suivie avec beaucoup d’intérêt dans les plus hautes sphères du pouvoir. Une source proche de la présidence a indiqué qu’Ibrahim Magu est un justiciable comme les autres et qu’il sera sanctionné en cas de faute. « Pour occuper un poste aussi élevé que celui de directeur de l’EFCC, on se doit d’être au-dessus de tout soupçon, personne, je dis bien personne n’est au-dessus des lois » a déclaré la source.
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