Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village

Chez les peuples africains, l’éducation est le pilier de la société. Les enfants y sont les joyaux de la vie et leur éducation est incontournable depuis des siècles. C’est l’éducation qui garantit la pérennisation de la culture, du noyau familial et du nom de famille. Mieux, l’éducation est celle qui garantit l’héritage, l’espoir des familles ou des peuples, la force de la communauté et l’équilibre social. L’éducation est une telle responsabilité que les parents n’en sont pas naturellement les seuls professeurs des enfants qui représentent ici les élèves car il existe une grande diversité de notions à apprendre.

Alors tout comme cela se fait d’amener son fils ou sa fille à l’école où il y a bien sûr plusieurs professeurs différents à chaque niveau scolaire, il y a également l’école de la vie. L’école de la vie en société plus précisément où nous vivons. En plus tout ne peut s’apprendre sur les bancs d’écoles et dans les universités. C’est ainsi qu’il devient normal dans les communautés africaines que chaque acteur puisse apporter son grain de sable à l’éducation d’un enfant de ses homologues adultes ou en âge d’être parent. D’autres diront également : « Il faut tout un village pour élever un enfant ». La notion de village représente la société avec tous ses ordres hiérarchiques depuis les géniteurs, les familles jusqu’aux hauts-dirigeants.

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Dans cette notion, l’on ne distingue plus les oncles, les belles-mères, les tantes, les beaux-parents, le chef du village ou les hauts-dignitaires. Ils portent tous le même chapeau d’enseignant pour chaque enfant de leur communauté. La véritable signification de ce proverbe est de rappeler aux héritiers ou ceux qui l’apprennent comme ceux qui l’entendent, que tous les acteurs de société sont concernés par l’éducation de la jeunesse qui prendra la relève plus tard. Ce proverbe rappelle aussi la responsabilité de tous afin de poser les gestes requis, chacun à son niveau pour conduire ces jeunes à devenir des adultes bien éduqués et responsables à leur tour. « Pour qu’un enfant grandisse, il faut tout un village », nous révèle le grand mode de vie communautariste de la société africaine.

La notion de respect et d’aînesse n’est pas dissociable de ce principe de vie. En effet un enfant réprimandé dans la rue par une personne quelconque n’osera jamais se rebeller. Il assume la réprimande par respect et droit d’aînesse même s’il n’a rien à se reprocher dans un premier temps. Il en est de même s’il reçoit un enseignement d’une personne quelconque. Cependant il est très important de noter que ce principe à la base est strictement instauré dans un courant positif pour parfaire l’éducation et non pour discriminer ou punir les enfants. Les traditions africaines avaient très tôt inscrit les acteurs de la société en police personnelle afin qu’ils fassent toujours preuve de discernement en tout temps. Cela fait partie de l’éducation.

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