Le monde compte à cette date, plus de 13 millions de personnes contaminées. Des chiffres qui ne seraient pas plus alarmants que cela, si ce n’était les cas déclarés journalièrement, alors même que de nombreux pays amorçaient, ou avaient déjà amorcé une sortie de déconfinement. Ce lundi, le directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), disait son inquiétude quant à la montée en flèche du taux mondial de contamination. Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, la situation était critique ; et le retour à la normalité, à rejeter aux calendes grecques.
« Il y a beaucoup à craindre… »
Ce lundi 13 juillet 2020, le Directeur de l’OMS donnait un point de presse sur la situation de la pandémie dans le monde. « Hier, 230 000 cas de COVID-19 ont été signalés à l’OMS. Près de 80% de ces cas ont été signalés dans seulement 10 pays et 50% proviennent de deux pays seulement. Bien que le nombre de décès quotidiens reste relativement stable, il y a beaucoup à craindre » avait déclaré en début de propos, le fonctionnaire international. Pour le Dr Ghebreyesus, la situation était alarmante à un tel point que le monde ne devait pas s’attendre à un retour à la normalité avant longtemps. Le Directeur, au cours de son allocution avait tenu à recadrer les différents états qui avaient procédé tous azimuts à des sorties de confinement et des levées de verrouillage.
« Trop de pays vont dans la mauvaise direction (…). Dans plusieurs pays à travers le monde, nous assistons maintenant à une augmentation dangereuse des cas, et les salles d’hôpital se remplissent à nouveau. Il semblerait que de nombreux pays perdent des gains réalisés car les mesures éprouvées de réduction des risques ne sont pas mises en œuvre ou suivies » avait déclaré le Dr Ghebreyesus. Selon le directeur, si certains états étaient arrivés à mettre sur pied des politiques sanitaires efficaces, pour la grande majorité cependant, il avait manqué une stratégie globale de communication avec les citoyens.
Et il urge désormais que tous les dirigeants et les populations corrigent le tir avant que la situation n’échappe à tout contrôle. « Si les populations ne respectent pas les principes de santé publique de base de l’éloignement physique, du lavage des mains, du port de masques, de l’étiquette contre la toux et du maintien à la maison en cas de maladie; si les principes de base ne sont pas respectés, (…) la situation ira s’empirant » avait expliqué en substance, le premier responsable de l’OMS.
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