Cela fait de nombreuses semaines maintenant que le monde de la justice au Sénégal est paralysé par un mouvement d’humeur des agents. Regroupés au sein du syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust), les travailleurs de la justice sont en grève depuis le 02 juin dernier. Le principal motif de cette grève est de réclamer au gouvernement les engagements qui ont été pris en 2018 au profit des travailleurs. Des discussions furent menées avec le ministère de tutelle, mais il n’y a eu aucune avancée et le Sytjust a renouvelé plusieurs fois le mot d’ordre de grève.
Le ministre de la justice, Garde des Sceaux, Malick Sall est dans le viseur des travailleurs de la justice. Il lui est reproché de ne pas être assez honnête dans les pourparlers avec le Sytjust, toute chose qui ne fait qu’envenimer la situation, qui est déjà très tendue. Il semble donc que présentement, le climat est très délétère entre les différentes parties. C’est dans ce contexte que toutes les activités liées au secteur de la justice sont à l’arrêt.
Une commande du ministère de la justice
Pour essayer de faire fonctionner un service minimum au profit des usagers, le Centre de formation judiciaire (CFJ) a décidé de former des agents greffiers de l’administration pénitentiaire afin de faire face à l’absence des greffiers titulaires qui sont actuellement en mouvement d’humeur. Le nombre de greffiers à former s’élève à une cinquantaine, selon les responsables du CFJ, cette formation exceptionnelle va durer un mois. Le Centre de formation judiciaire a tenu à expliquer que les greffiers en phase de formation ne vont aucunement remplacer les greffiers titulaires, c’est juste pour une période momentanée dans le contexte de grève.
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