Alors que la police américaine est vivement conspuée, accusée de violences, l’armée américaine semble elle aussi être sur le point de subir les mêmes critiques. Accusée d’inaction dans le cadre des affaires de harcèlement et de violence sexuelle, l’US Army pourrait, elle être secouée par un scandale d’ampleur ?
Au Texas, Vanessa Guillén, une jeune femme de 20 ans a disparu depuis deux mois et demi. Basée à Fort Hood, celle-ci a dénoncé à sa famille, une série de harcèlements sexuels. Depuis, plus rien, aucune nouvelle. Face au désarroi de la famille, des centaines de militants ont décidé de se réunir le 4 juillet dernier, jour de fête nationale, pour lui rendre hommage. Pour beaucoup, la jeune femme a tout simplement été abandonnée par l’armée.
Vanessa Guillén, une enquête ouverte
De base, aucune enquête ne devait voir le jour. Toutefois, sous l’impulsion de sa famille et la mobilisation de plusieurs associations, la base de Fort Hood a finalement accepté. Une satisfaction pour Lupe Guillén, qui ne comprend toutefois pas comment l’US Army a pu laisser passer ça, sans que rien ne soit fait ni mis en place.
Le silence assourdissant de l’armée a toutefois poussé plusieurs femmes à prendre la parole. Via le hashtag #Iamvannesaguillén, certaines ont dénoncé viols, abus sexuels et harcèlements, sans que l’armée n’ait jamais rien fait pour leur venir en aide. Domingo Garcia, le président de l’union des citoyens latino-américains estime pour sa part que pour une femme, entrer dans l’armée ne garantit aucune sécurité.
Joe Biden décide de réagir
L’affaire elle, continue d’agiter les consciences. Un militaire suspecté s’est suicidé mercredi dernier. Son ex-femme sera entendue aujourd’hui même. De son côté, Joe Biden a lui aussi tenu à avoir un mot pour Vanessa Guillén, assurant qu’à ce jour, il fallait définitivement mettre un terme aux harcèlements et aux agressions sexuelles au sein de l’armée, tout en permettant aux victimes d’avoir droit à un procès.
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