Afrique du Sud : une mosquée sommée d’«atténuer les appels à la prière»

Le plaignant, Chandra Ellaurie, est hindouiste de religion et sa résidence est en face la Madrasah Taleemuddeen, un institut islamique situé près de Durban dans le Sud-Est du pays. Il a saisi le tribunal afin que celui-ci ordonne la suspension des appels à la prière faits par le muezzin avec un système d’amplification extérieure. Il a aussi réclamé la fermeture de la mosquée.

Chandra Ellaurie a estimé que les appels à la prière, principalement du matin, l’empêchent de jouir pleinement de ses droits de propriété. Dans le verdict du jugement rendu ce vendredi 28 août, le tribunal a tranché en faveur du plaignant. Pour le tribunal, la proximité de la résidence du requérant avec le lieu de prière, justifie l’affirmation de ce dernier selon laquelle « l’appel à la prière interfère avec son espace privé ». Le tribunal a en conséquence, ordonné à la mosquée de s’arranger à ce que les appels à la prière ne soient plus entendus depuis le domicile de M. Ellaurie et que chaque appel ne dépasse pas trois minutes.

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La mosquée va faire appel

Pour le président du Réseau musulman sud-africain, Faisal Suliman, qui considère la décision d’historique, c’est la première fois de l’histoire récente de l’Afrique du Sud que quelqu’un a saisi la justice aux fins d’empêcher l’exercice libre de certains de leurs rituels. M. Suliman a estimé que le tribunal a fait une erreur de jugement et décide pour cela de faire appel et même jusqu’à la cour constitutionnelle s’il le faut, afin que la mosquée puisse exercer librement.

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