Proche du président Poutine, Evguéni Prigojine, a récemment affirmé qu’il était prêt à en découdre avec l’opposant au pouvoir actuellement hospitalisé en Allemagne, Alexeï Navalny, s’il venait à survivre. Une menace à peine voilée qui montre à quel point ce dernier est un véritable caillou dans la chaussure du Kremlin.
Surnommé le « chef du Kremlin », Prigojine est un homme d’affaires dont la société de restauration, Concord, a longtemps travaillé pour Moscou. Il est d’ailleurs soupçonné d’être derrière les véritables usines à trolls et à fake news qui ont oeuvré sur le net, notamment à l’occasion des dernières présidentielles américaines.
Alexeï Navalny, menacé
Aujourd’hui, Progojine souhaite faire payer Navalny, qu’il accuse de préjudice à la suite de la publication de l’une de ses enquêtes, réalisées avec Lioubov Sobol. Dans cette enquête, les deux hommes accusent les élites russes de corruption. Des accusations infondées aux yeux de certains, dont Prigojine, qui a décidé de réclamer pas moins de 88 millions de roubles à la justice. Il affirme que cette vidéo a causé un préjudice à sa société en lui faisant une mauvaise publicité.
Un proche de Poutine, en première ligne
Seule condition toutefois, que Navalny survive à son coma. En effet, le patron de Concord a affirmé qu’il laissera la famille tranquille si ce dernier venait à décéder. Ce n’est pas la première fois que ce proche de Poutine fait le buzz. En mars dernier, il a réclamé 50 milliards de roubles à Washington, après avoir été sanctionné par l’exécutif. Les prochaines semaines s’annoncent décisives dans ce dossier épineux et houleux.
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