Les députés ont décidé de s’intéresser à la qualité des services fournis par les opérateurs de téléphonie mobile aux Béninois. Ainsi, en application des dispositions de l’article 108 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale, le député Rachidi Gbadamassi et 20 de ses collègues députés ont déposé, ce lundi 24 août 2020, au président Louis Vlavonou une série de questions orales avec débats, destinée au ministre de l’économie numérique.
Le gouvernement à travers le ministre de l’économie numérique Aurélie Adam Soulé Zoumarou devra se présenter dans quelques jours pour s’expliquer devant les députés de la 8è législature de l’Assemblée Nationale. Dans le courrier qui a été déposé ce lundi au président du parlement Louis Vlavonou, Rachidi Gbadamassi et 20 autres députés ont posé une série de questions. Ces questions adressées au gouvernement au sujet des services fournis par les réseaux GSM. Ces députés demandent, par exemple, si «un réseau GSM peut commercialiser une offre sans en informer l’ARCEP et avoir son autorisation ? ».
De même, «au regard de la réglementation en vigueur au Bénin, MTN est-il fondé à agir directement sur les comptes mobiles des abonnés de communications électroniques ? ». Pour les signataires de ces questions orales constatent que les abonnés du réseau MTN paient cher pour une qualité de service peu satisfaisante. Et donc, ils veulent que le ministre leur dise la politique adoptée par le gouvernement pour améliorer la qualité du service et réduire les tarifs de communication. Et il se susurre que ces députés n’excluent pas la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire pour tirer au clair ce que font subir les opérateurs GSM à leurs abonnés.
Une affaire de défalcation
Les députés ont pris cette initiative suite à un récent communiqué du réseau GSM, MTN. Dans son communiqué, ce réseau a informé que depuis le 17 juin 2020, qu’à travers son produit dénommé MOBILE MONEY et dans le souci de fidéliser certains abonnés dont les comptes sont restés inactifs depuis mai 2020, a décidé de leur offrir un bonus de 500 FCFA afin de les encourager à effectuer des transactions MoMo. Mais, lors de l’implémentation de cette offre sur la plateforme, des erreurs se sont glissées entrainant de ce fait des paiements indus à certaines personnes. C’est ainsi qu’il a procédé à des défalcations sur certains numéros, créant dès lors, de la colère au niveau des consommateurs. Face à cette situation, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) s’est fendu d’un communiqué dans lequel elle déclare ne pas être informée d’une telle situation.
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