Côte d’Ivoire : Une opposante à Ouattara emprisonnée

Apolitique pour certains et proche du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo pour d’autres, Pulchérie Gbalet, la présidente d’Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) avait été arrêtée dans la nuit du 15 au 16 août. Cette arrestation intervient dans le cadre des manifestations contre un troisième mandat du président Ouattara. Arrêtée en compagnie de deux de ses collaborateurs, alors qu’elle s’était réfugiée dans un hôtel à Abidjan, Pulchérie Gbalet avait été conduite à Sebroko, l’ancienne base de l’Onuci.

Déférée devant la 8e chambre d’instruction du parquet ce mercredi 19 août, elle a été finalement placée en soirée sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Elle est principalement accusée de trouble à l’ordre public, appel à l’insurrection, incitation à la révolte, violences et voie de fait, destructions de biens publics et privés.

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Une violation flagrante de la loi

D’après son avocat, Me Lambert Bene, qui avait assisté les 17 et 18 août à de longs interrogatoires de celle-ci par le procureur de la République et le préfet de police d’Abidjan, l’arrestation de sa cliente est purement arbitraire. « Son arrestation et son placement sous mandat de dépôt procèdent d’une violation flagrante de la loi, dans la forme comme le fond », a estimé le conseil.

La présidente d’Alternative citoyenne (ACI) « a lancé un appel à une marche pacifique. À aucun moment, elle n’a invité la population à une marche violente. Le droit de manifester est consacré par la constitution ivoirienne. Procéder à l’arrestation d’un citoyen, de surcroît parce qu’il a usé de ce droit, c’est violer cette Constitution », a ajouté Me Lambert Bene.

 »Nous avons aussi le droit de dire Non »

Par ailleurs, les femmes de l’opposition ivoirienne envisagent d’envahir les rues demain vendredi à Abidjan, en dépit de l’interdiction de la marche par les autorités. « Nous avons le droit de manifester. Nous avons le droit aussi de dire Non à monsieur Ouattara. Comme dans son camp il y a des gens qui ont le droit de dire Oui. Notre camp, nous avons aussi le droit de dire Non. Donc il ne peut pas nous interdire cette manifestation, » ont-elles affirmé.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Black Lives Matter, mais si les choses continuent ainsi sur le continent, on ne sera jamais respecté en dehors du continent. S’il en est ainsi, les autres couleurs de peau (européens, chinois etc) continueront malheureusement à nous piétiner.

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