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Côte d’Ivoire : une personne née en 1850 sur la liste électorale

Alassane Ouattara

Après les réactions individuelles des partis de l’opposition ivoirienne à la suite de l’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara, plusieurs de ces partis et regroupements politiques dont CDRP, EDS, URD, LIDER et GPS ont animé ensemble ce mercredi 12 août une conférence de presse au siège du PDCI. Les leaders de l’opposition ivoirienne ont une nouvelle fois dénoncé l’illégalité de la candidature de M. Ouattara pour un troisième mandat.

S’étant également penché sur la Commission électorale indépendante (CEI), qui était déjà qualifiée de ‘’confligène’’, les partis et groupements de l’opposition ivoirienne ont dénoncé plusieurs irrégularités au niveau de liste électorale provisoire. Rendue publique par la CEI, certains leaders de l’opposition dont Guillaume Soro, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé, etc…,  ont été retirés de la liste puisque ne jouissant plus de leurs droits politiques et civiques.

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Un bétail électoral

Après une analyse minutieuse de la liste qui leur a été transmise, les partis et groupements de l’opposition ont remarqué la présence de plusieurs citoyens de la sous-région sur celle-ci. Cette situation d’après eux, confirme « la déclaration de M. Kobenan Kouassi Adjoumani, Porte-parole principal du RHDP Unifié, Parti au pouvoir, qui a dit au cours d’une conférence de presse que le RHDP n’avait pas peur d’inscrire les étrangers pour en faire son bétail électoral ».

Egalement, l’opposition ivoirienne a constaté la présence sur la liste des mineurs nées en 2002, 2003, 2008, un nourrisson né en mai 2019 et même des personnes nées en 1800. « D’autres, nées en 1800, avec une longévité exceptionnelle, sont prises en compte dans la liste électorale de 2020 ! C’est le cas de ce couturier d’Abobo qui est né le 1 er septembre 1850, » a déploré l’opposition.

« Il s’est aussi rendu coupable d’un délit d’initié »

L’opposition a évoqué de même, la détention d’une version du fichier électoral par Voodoo Communication, dirigée par M. Fabrice Sawegnon, membre du RHDP et communicateur du président Ouattara,  et qui peut être « manipulée » à tout moment. Elle a pour cela, appelé à la démission du président de la CEI qui se serait rendu coupable d’un délit d’initié. « Il s’est aussi rendu coupable d’un délit d’initié par son choix délibéré d’utiliser un opérateur technique militant avéré du RHDP Unifié dans le cadre du processus électoral, entachant ainsi son impartialité et sa crédibilité, » ont indiqué les opposants.

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