Explosions au Liban : le Président dédouane le Hezbollah

Le 4 août dernier, deux gigantesques explosions avaient eu lieu dans le port de Beyrouth, la capitale libanaise. D’après le bilan officiel fait par les autorités, les explosions qui seraient dues à la dégradation de 2.000 tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis des années dans le port, ont fait 178 morts, 6.000 blessés et 300.000 sinistrés.  

Pour savoir les vraies raisons des explosions, les autorités libanaises ont diligenté des enquêtes qui d’après le président Michel Aoun pourraient encore prendre plus de temps.  « Il n’y a pas de retard dans l’enquête, mais nous avons besoin de temps pour connaître la vérité car elle est complexe », a indiqué le président Aoun au cours du week-end écoulé.

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Le président Aoun qui n’écartait aucune hypothèse pour expliquer l’explosion, en n’excluant pas de même, la thèse d’une « action extérieure, avec un missile ou une bombe » vient tout de même d’affirmer l’impossibilité qu’elle soit due à des armes du Hezbollah, un groupe islamiste chiite auquel il est allié.    

« Cette piste sera, elle aussi étudiée »

« Impossible, mais des événements aussi graves que celui-ci agitent les esprits et stimulent l’imagination », a déclaré le président en réponse à l’hypothèse d’une responsabilité du Hezbollah. Il a annoncé par ailleurs que « cette piste sera, elle aussi, étudiée ». « Bien qu’il semble s’agir d’un accident, je veux éviter d’être accusé de ne pas avoir écouté toutes les voix », a-t-il ajouté pour se dédouaner. De son côté, le cheikh Hassan Nasrallah, le chef de file du mouvement dont la milice dispose d’un véritable arsenal, a lui aussi rejeter l’hypothèse, en affirmant ne détenir aucune arme au sein du port. Il a plutôt envisager un sabotage israélien.

Le président libanais, avait par ailleurs annoncé avoir demandé personnellement à son homologue français, Emmanuel Macron « des images aériennes » afin de déterminer « s’il y avait des avions dans l’espace ou des missiles » au moment de l’explosion. « Si ces images ne sont pas disponibles chez les Français, on demandera à d’autres pays », avait-il déclaré.

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