France : un proche d’un président africain visé par une plainte pour corruption

François de Combret, proche de l’actuel président guinéen Alpha Condé, est visé par une plainte déposée par l’ONG française Sherpa. En effet, ce dernier a porté plainte, le vendredi 31 juillet 2020, contre le Français notamment pour « trafic d’influence » et « corruption ». L’organisation anticorruption le suspecte d’avoir empoché plusieurs millions d’euros. Dans le cadre d’un permis de concession minière, qui implique la société anglo-australienne Rio-Tinto.

Une enquête pour poursuivre les personnes impliquées

La plainte concerne le versement par ce dernier d’une commission de 10,5 millions de dollars à un consultant, pour la signature d’un accord sur le grand projet minier de Simandou, en République de Guinée. Le document déposé par l’association a par ailleurs demandé à ce qu’une enquête soit conduite en France, afin de poursuivre toute personne ayant pris part à la commission des faits reprochés. Dans un entretien accordé à un média français, Vincent Brengarth, avocat de Sherpa a justifié que « même si ces faits se sont déroulés à l’étranger, ils impliquent potentiellement un acteur français en la personne de monsieur François de Combret ». Il a fait savoir que c’est un ex-conseiller référendaire à la Cour des Comptes. « Donc, non seulement il avait un rôle auprès de la diplomatie française, mais on sait aussi qu’il intervenait en qualité de conseil de monsieur Alpha Condé » a-t-il ajouté.

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12,5 millions de dollars

L’avocat a également évoqué certains échanges de mails entre plusieurs intermédiaires, et qui impliquent la personne mise en cause. Ces messages font intervenir le responsable de la branche minerais de Rio Tinto, ainsi que son responsable des opérations internationales. Vincent Brengarth a souligné qu’il s’agit dans ces messages d’un montant de 12,5 millions de dollars, qui aurait été remis à François de Combret. Pour rappel, cette affaire avait été révélée en 2016, par le site d’information en ligne Mediapart. Après cela, Rio Tinto avait annoncé le licenciement de deux de ses dirigeants dans le cadre d’une enquête interne, concernant le versement de cette somme.

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