Liban : ces travailleuses africaines délaissées par leurs pays

Déjà fragilisé par la crise économique occasionnée par la pandémie du coronavirus et à laquelle se sont ajoutées les doubles explosions en début de mois avec ses nombreuses conséquences, plusieurs travailleuses africaines dans la capitale libanaise ont été renvoyées par leurs employeurs et sont devenues sans abri. Dans le pays, ce sont près de 250.000 étrangers, venus grâce au système de parrainage appelé « kafala » qui travaillent en tant qu’employées de maison.

Une fois dans le pays, elles sont privées de leurs passeports par leurs employeurs et maintenues dans des conditions qui les empêchent de démissionner ou de fuir. D’autres vont jusqu’à les priver de salaire. Devenus désormais sans abris avec les événements récents, ces travailleuses surtout africaines, demandent à être rapatriées en multipliant les manifestations devant leurs consulats.

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Que l’on nous aide à rentrer chez nous

« Maintenant au Liban, il n’y a plus d’argent, plus de travail. Cette crise touche tout le monde, pas seulement nous. Nous ne pouvons pas travailler sans salaires. Cela fera bientôt deux semaines, que nous sommes ici devant l’Ambassade du Kenya. Nous ne souhaitons qu’une chose, que l’on nous aide à rentrer chez nous », a confié Emily, une kényane venue à Beyrouth pour trouver du travail.

De son côté, l’Ong Anti-Racism movement (ARM) a invité les autorités des différents pays dont sont originaires les travailleuses sans abri à financer leur rapatriement et à fournir des laissez-passer pour celles qui sont sans papier. A l’endroit des autorités libanaises, l’ONG les a invitées à mettre la pression sur les pays concernés afin qu’ils répondent le plus tôt possible.

Les promesses des autorités libanaises

« Nous appelons tous les gouvernements de leurs pays d’origine à prendre réellement des mesures décisives pour financer cette évacuation, car cela va sauver des vies. Il faut non seulement financer l’évacuation mais aussi fournir un laissez-passer à tous les travailleurs sans papiers, » a déclaré Zeina Ammar de l’ONG. Face à ces manifestantes qui attendent depuis des semaines d’être évacuées, les autorités libanaises ont annoncé que des rapatriements allaient avoir lieu, sans toutefois indiquer de date, ni communiquer de chiffres.

2 réponses

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Ça a tristement toujours été ainsi pour nous autres Africains. Nos états (chefs d’état) sont désorganisés et ne pensent pas au bien être dr leurs compatriotes à l’intérieur comme à l’extérieur.

  2. Avatar de Yuma
    Yuma

    Si c’est pour condamner à l’unanimité le Mali et sont Peuple, UA, la CEDAO, et autres sont là mais jamais pour l’Afrique même

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