Dans un contexte de pandémie du coronavirus, l’ancien ministre de la communication Komi Koutché a lancé, ce vendredi 28 août 2020, son premier essai politique ‘’Ma Version’’. Cette cérémonie de lancement a été faite en ligne avec des points de connexion en France, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, au Sénégal, au Maroc. Les Béninois résidents ont pu suivre le lancement du livre en vidéoconférence à Cotonou (au Chant d’Oiseau) et Parakou.
A ce lancement, au Chant d’Oiseau de Cotonou, certaines personnalités ont répondu à l’invitation de l’enfant de ATokoligbé (Bantè). Il s’agit entre autre des présidents des partis de l’opposition, Restaurer l’Espoir Candide Azannaï, et Les Démocrates (LD), Eric Houndété, le vice-président du parti LD, Nouréni Atchadé, de l’avocat Sadikou Alao, de Alassane Tigri, l’ancien ministre des Affaires étrangères Saliou Akadiri, Anissétou Affo Djobo, Joseph Tamègnon et Gustave Assah. D’autres personnalités ont aussi suivi la cérémonie depuis leurs pays de résidence. Ainsi, l’ancien ministre de la justice Valentin Djênontin et Olivier Freemond, représentant résident de la Banque mondiale auprès du Bénin (2011-2015) ont été de la partie.
Du contenu du livre
C’est la Sénégalaise Nabou Fall depuis Abidjan qui a présenté le livre ‘’Ma version’’. Selon l’experte en communication, ‘’Ma version’’ est «un message fort et puissant ». C’est le récit du parcours initiatique d’un fils d’Afrique, du Bénin qui s’est imposé un silence violent face aux accusations dont il fait objet, attendant le moment pour donner sa part de vérité. Nabou Fall indique que dans ‘’Ma Version’’, l’auteur «livre ses frustrations de son arrestation à Madrid à cause des accusations injustes de blanchiment d’argent, les trahisons douloureuses des pseudos proches, la loyauté sans faille de certains amis, les agressions perpétrées sur sa famille restée au pays mais aussi le soutien inconditionnel de son épouse et de sa famille face au choix déchirant de l’exil ». Elle dit n’avoir pas lu l’ouvrage de Komi Koutché comme un récit mais plutôt comme un manifeste de formateur sur les questions publiques à travers des éclairages sur plusieurs dossiers pendant qu’il était aux affaires.
Il parle aussi dans cet ouvrage de l’Eco dans un chapitre avec un titre évocateur : «l’Eco ou l’autre nom du franc CFA ». Ce que l’auteur offre aux lecteurs, «c’est un regard critique du citoyen qui à son pays à cœur ». A travers une analyse critique de l’existent, une critique sans langue de bois, du système actuel et des propositions constructives, l’auteur permet d’avoir une lecture transparente de sa vision pour le Bénin dont il rêve. Dans son opus ‘’Ma version’’, Komi Koutché ne se penche pas seulement sur la jeunesse béninoise, mais aussi celle de l’Afrique. Car, selon l’auteur, tout ce qui touche la jeunesse du Bénin, touche aussi la jeunesse de l’Afrique. ‘’Ma version’’ invite chacun à rester fidèle à ses idéaux. L’engagement de l’auteur inspire à reconstruire ce qui est la Nation pour chacun. Les divergences d’opinions, les divergences d’orientation ne doivent plus constituer des crimes de lest majesté qui valent à leurs auteurs d’être emprisonnés ou exilés mais plutôt une richesse.
Témoignages et encouragements
Pour Olivier Freemond, ses premiers contacts avec l’auteur datent de l’époque où Komi Koutché était ministre de l’Information et de la communication. Lui, Olivier Freemond était représentant résident de la Banque mondiale au Bénin. Selon Olivier Freemond au moment de la nomination de Komi Koutché comme ministre d’Etat chargé des finances et des programmes de dénationalisation, le président Boni Yayi lui avait dit «tu vas voir Olivier, celui-là, il est capable ». Selon le fonctionnaire de la Banque mondiale, «effectivement, il (Komi Koutché est capable et il est courageux ». Ils ont ensuite travaillé sur plusieurs projets. Olivier Freemond dit avoir été fasciné par sa capacité au travail et son esprit vif. Pour sa part, Erice Houndété a encouragé l’homme qui a fait œuvre utile dans un pays où l’information est souvent cachée et où les dirigeants actuels fabriquent des dossiers.
«Je vis depuis août 2016 à l’extérieur de mon pays, le Bénin. J’ai décidé, après réflexion, de refonder ma trajectoire et de renforcer davantage ma résilience en retournant sur le banc, l’université. J’ai eu la chance d’avoir été admis à la célèbre Georges Washington University pour étancher ma soif de connaissances pour mieux me réarmer afin d’être à la pointe des défis de notre temps en matière de développement ». Page 40
Candide Azannaï a fait savoir qu’il n’aime pas ami avec l’auteur mais qu’il l’a suivi comme un jeune des plus brillants et curieux du Bénin. Il a fait la confidence que Koutché et lui se sont rencontrés à Paris. Après l’avoir écouté, il lui a dit qu’il n’a rien à se reprocher. Et si même c’était le cas, les dirigeants actuels du Bénin ne sont pas plus propres que lui, Komi Koutché. Azannaï a même conseillé à Koutché de ne pas se justifier sur quoique ce soit. Cette confidence faite, Candide Azannaï a indiqué que l’auteur aurait dû donner comme titre «La Version » plutôt que «Ma Version » qui laisse encore la place à d’autres. C’est aussi ce qu’a déploré Anissétou Affo Djobo. L’ancien ministre Saliou Akadiri parle de Komi Koutché comme un homme pétri d’intelligence et débordant d’énergie, un homme de dossiers qui ne dire pas n’importe quoi quand il est interpellé sur un sujet. Selon Sadikou Alao, l’auteur de ‘’Ma Version’’ est remarquable par son humilité, sa rigueur dans son professionnalisme. Valentin Djênontin confirme et ajoute que c’est un homme dynamique et déterminé qui maîtrise bien ses dossiers. Pour lui, Komi Koutché est aussi un homme spirituel et respectueux.
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