Manifestations anti-Ouattara : Amnesty dénonce le recours à des hommes armés de machettes

Les mercredi 12 et jeudi 13 août dernier, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs localités de la Côte d’Ivoire contre un troisième mandat du président Alassane Dramane Ouattara. Ces manifestations selon un bilan officiel des autorités ont occasionné 5 morts et plusieurs blessés. D’après le gouvernement, les leaders de l’opposition qui selon lui ont commandité les manifestations, ne resteront pas impunis.

Les leaders de l’opposition ont à leur tour condamné le gouvernement pour avoir occasionné des violences lors des manifestations qui étaient tout de même pacifique. Entre gouvernement et opposition, qui dit vrai ? L’Organisation Non Gouvernementale, « Amnesty International », spécialisée dans la défense des droits de l’homme a dans un document publié ce mardi livré sa version des faits.

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Des individus armés de machettes

D’après l’ONG, ce sont les forces de l’ordre qui, en complicité avec des individus armés de machettes et de gourdin ont changé le sens des manifestations. « Selon des témoignages exclusifs obtenus par Amnesty International, des policiers d’Abidjan auraient autorisé des groupes d’hommes, dont certains étaient armés de machettes et de gros bâtons, à attaquer des manifestants qui manifestaient contre la décision du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat », a relevé l’Organisation.

Pour confirmer les faits, l’ONG a recueilli le témoignage d’un fonctionnaire de la police nationale qui était sur le terrain lors des manifestations et qui a vu avec regret ses collègues recourir à ces individus armés de machettes afin de disperser les manifestants. « (…) Ils étaient plus que des manifestants. Les deux hommes à moto se sont approchés de notre chef, puis le groupe d’hommes est entré dans le quartier et a commencé à chasser les manifestants, » a confié le policier à l’ONG.

Violation des droits à la liberté d’expression

En conséquence, Amnesty International a condamné le gouvernement ivoirien qui selon elle, a violé le droit à la liberté d’expression des manifestants. Face au porte-parole du gouvernement qui annonçait la poursuite des commanditaires des manifestations, l’ONG a estimé qu’ils devraient plutôt bénéficier de la protection des autorités.

« La répression des manifestations est une violation flagrante des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Les autorités de Côte d’Ivoire devraient protéger, et non punir, les dirigeants de l’opposition, les dissidents, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme », a déclaré Samira Daoud, directrice d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

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