La désillusion se poursuit pour le parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) à Parakou. Alors que le parti croyait avoir conquis la mairie de la cité des Kobourou avec 17 conseillers (synonyme de majorité absolue) et la désignation du conseiller Aboubacar Yaya comme maire de la ville, l’horizon a commencé par s’assombri pour cette formation politique. Faute à la Cour suprême, juge du contentieux électoral en matière d’élections communales et municipales au Bénin.
Après avoir invalidé le siège de Ousmane Traoré, la juridiction vient de récidiver. Elle a invalidé le siège d’une conseillère FCBE rapporte le quotidien Matin Libre. Autant dire que la municipalité de Parakou s’ouvre à une période d’instabilité dont on ne sait pas encore la fin. Et pour FCBE, la reprise de l’élection du maire et de ses adjoints prévue pour le vendredi 7 août 2020 est une équation avec trop de variables. Avec désormais 15 conseillers, le parti se présente dans une très mauvaise posture et ne peut plus rien maîtriser dans le contrôle du conseil municipal de la ville de Parakou. Ce nouveau coup de massue ouvre d’emblée le boulevard aux deux partis de la mouvance présidentielle (Union progressiste et Bloc républicain).
L’option d’un accord de gouvernance
Les deux partis de Patrice Talon n’ont plus qu’à s’entendre pour prendre le contrôle du conseil communal en signant un accord de gouvernance. C’est du moins ce que prévoit la loi portant interprétation et complétant la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral, votée le mardi 2 juin par l’Assemblée nationale. Elle indique qu’à défaut de majorité absolue au niveau d’une commune, le maire et ses adjoints sont désignés par «l’ensemble des partis ayant constitués une majorité absolue par la signature d’un accord de gouvernance communale ». Cet accord de gouvernance communale est notifié à l’autorité de tutelle.
L’article 190 stipule que, «à défaut de majorité absolue ou d’accord de gouvernance communale, le maire et ses adjoints sont élus par le conseil communal ou municipal au scrutin uninominal secret à la majorité absolue. En cas d’absence de majorité absolue lors du premier tour du scrutin, il est procédé, en cas d’égalité de voix, à autant de tours qu’il sera nécessaire pour que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés soit élu ». En attendant d’autres nouvelles de la Cour suprême et vendredi prochain, les regards sont tournés vers la cité des Kobourou.
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