Le Préfet du Borgou, Djibril Moussa Maman Cissé a pris acte de la décision de la Cour suprême invalidant le siège d’un conseiller municipal à Parakou et la demande de la reprise de l’élection du maire et ses adjoints. Ainsi, selon les informations, l’autorité départementale a convoqué un conseil municipal pour reprendre l’élection du maire et de ses adjoints pour demain mercredi 5 août 2020. Sauf revirement spectaculaire, cette mairie pourrait échapper à la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE). En effet, l’arrêt rendu par la cour suprême le 16 juillet 2020 qui invalide le siège du conseiller Ousmane Traoré fait que le parti FCBE perd la majorité. Car, la municipalité de Parakou compte désormais 32 conseillers (dont 16 pour les deux partis de la mouvance présidentielle) au lieu de 33 prévus dans le code électoral.
La FCBE ne détient plus que 16 conseillers, l’Union Progressiste quatre conseillers et le Bloc Républicain 12 conseillers. Et donc pour conserver le fauteuil de maire, Aboubacar Yaya et FCBE doivent livrer une rude bataille. Au défaut d’avoir la confiance des conseillers de la mouvance, le parti FCBE devra débaucher un conseiller du Bloc Républicain ou de l’Union Progressiste. Ces deux options sont presque irréalisables dans le contexte actuel où le président Patrice Talon a déjà dire au lendemain du vote de la loi interprétative et complétant le code électoral qu’il verrait de mauvais œil une alliance entre un parti de la mouvance et FCBE.
Il n’est pas évident que les lignes aient bougées. Selon le Code électoral, l’Union Progressiste (UP), le Bloc Républicain (BR) et la FCBE peuvent s’entendre sur la base d’un accord de gouvernance locale pour la désignation de l’exécutif municipal. A défaut de cet accord, chaque parti est en mesure de présenter ses candidats aux différents postes. Le parti dont les candidats vont obtenir le plus grand nombre de voix sera déclaré vainqueur.
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