Après Hong Kong, Taïwan ? Il y a quelques semaines, la Chine imposait une loi sur la sécurité nationale. Depuis, des dizaines d’opposants au régime communiste ont été arrêtés et jugés en Chine. Face à la répression, les autorités locales craignent le pire. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le ministre des Affaires étrangères.
Ce mardi 11 août, Joseph Wu, ministre taïwanais des Affaires étrangères, a décidé de faire part de ses craintes. À l’occasion d’un entretien tenu avec Alex Azar, secrétaire américain à la santé, celui-ci a été très clair. Dans les faits, les autorités locales semblent craindre que Pékin ne se décide à passer à l’action et impose de nouvelles conditions politiques sur l’île.
Taïwan craint de devenir la nouvelle Hong Kong
La mainmise et la vitesse avec laquelle Pékin a réussi à contrôler Hong Kong inquiète forcément, alors que les tensions entre les deux nations sont au beau fixe. Depuis des années, la Chine considère Taïwan comme étant une province rebelle, alors que pour les autorités locales l’île serait plutôt comme une démocratie parfaitement libre. La venue du secrétaire américain Azar marque d’ailleurs une nouvelle étape dans la vie politique de cette île de 23 millions d’habitants.
Washington soutien Taipei
En effet, jamais depuis 1979 un si haut représentant américain ne s’était rendu sur l’île. Le message envoyé à Pékin est donc important et lourd de sens. D’une part, la Chine se voit rappeler à l’ordre alors que les tensions avec Washington sont réelles, notamment depuis la guerre commerciale et les incidents de Hong Kong. Enfin, cela montre que les États-Unis supportent l’île dans ses réclamations, Alex Azar ne manquant pas de saluer les envies et avancées démocratiques enregistrées sur l’île.
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