Bernard Houdin, conseiller de Gbagbo : Sans consensus, il n’y aura pas d’élection

Encore 32 jours, si tout va bien, et les ivoiriens iront aux urnes pour choisir leur prochain président de la République. Mais avec tout ce qui se trame, même si le gouvernement est plus que décidé, l’élection dans la nation éburnéenne risque de ne pas se tenir à bonne date. L’opposition de son côté est également plus que déterminée à œuvrer pour qu’elle ne tienne pas si certaines conditions ne sont pas réunies.

Lors d’une interview accordée au média Marianne, Bernad Houdin, conseiller de l’ancien chef d’Etat Laurent Gbagbo, a également affirmé que la candidature de M. Ouattara est illégale, et qu’il n’y aura pas d’élection dans le pays sans consensus. « Son mandat va bientôt se terminer, sa candidature est illégale et il a face à lui la quasi-totalité de l’opposition-politique et syndicale-ainsi que la société civile, unie dans le principe de désobéissance civile : s’il n’y a pas consensus autour des conditions présidant à cette élection, il n’y aura pas d’élection, c’est tout » a-t-il assumé.

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Le respect de la démocratie

Et pour qu’il y ait consensus, l’auteur de Les Ouattara, une imposture, a souhaité que les règles démocratiques soient respectées. « Nous voulons que les règles de droit soient respectées comme dans tout régime démocratique. Il faut donc revoir le fonctionnement et la composition de la commission électorale et les règles du Conseil constitutionnel sinon cette élection ne se déroulera pas dans le climat apaisé dont le pays a besoin », a-t-il déclaré.

La France doit se tenir à l’écart

Pour éviter la reproduction des événements de 2010-2011, Bernard Houdin a estimé que le président Alassane Dramane Ouattara doit simplement retirer sa candidature. « Qu’il dise clairement : ‘’Je ne suis pas candidat’’ et alors l’opposition pourrait engager des discussions avec le gouvernement pour qu’on sorte de l’impasse et préserve la stabilité de la Côte d’Ivoire. Nous ne pouvons-nous permettre d’affronter une crise comparable à celle de 2010-2011 » a déclaré le conseiller.

Interrogé sur l’attitude que doit adopter la France en cette circonstance, M. Houdin a été clair : « De ne pas répéter les erreurs interventionnistes du passé et de se tenir à l’écart des débats ivoiriens. Le président Macron est l’héritier de soixante ans de Françafrique dans laquelle il a peu de responsabilités » at-il soutenu.

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